Le personnage de roman

« En effet, si l’auteur ne décide pas de rendre son roman réaliste pour opter pour un autre style, un style qui s’évade plus du réel, le personnage ne nous apprendra rien sur la réalité puisque nous serons dans un autre univers (science-fiction, médiéval, héroic fantasy…). Lorsque l’auteur s’évade du style réaliste ou naturaliste, il ne se laisse souvent comme seule limite que son imagination (l’univers de Tolkien ou d’Harry Potter par exemple) : il peut alors attribuer des caractéristiques complètement surréalistes à ses personnages, telles que des pouvoirs magiques ou surnaturels, ou le choix d’être une divinité (Mythologie grecquo- romaine), un chevalier légendaire (parfois tellement héroïque et puissant que les chances pour lesquelles il aurait réellement exister soient minimes) ou même un animal. On peut alors constater que le personnage de roman, sous toutes les formes où il peut apparaître, est loin d’être toujours réaliste. Pour conclure le débat concernant le personnage de roman, nous pouvons simplement expliquer ceci : Depuis le XIXème, le roman imitant le réel est très bien vu, peut-être même surestimé.

Mais le personnage de roman ne se contente pas que d’imiter le réel, il tente de le représenter sous toutes ses formes, en allant du personnage lui-même à la société dans laquelle il vit et en passant par l’opinion du narrateur dessus : il devient une somme de tout ce que veut présenter l’auteur. Cependant, en s’évadant du réalisme, l’auteur fait de son roman une sorte d’œuvre d’art et crée l’illusion de la réalité en inventant.

Le personnage peut alors paraître réaliste s’il est complexe, mais ne reflètera en rien une société réelle.. »