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La Poésie rhénane dans Alcools - Apollinaire

Publié le 11/01/2014

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LA POESIE RHENANE DANS LE RECUEIL ALCOOLS DE GUILLAUME APOLLINAIRE Introduction En 1901, Guillaume Apollinaire voyage à travers toute l'Allemagne, dont il est précepteur . A cette période, il est déjà attiré par les légendes de ce pays, ce qui lui permet d'assigner une localisation à ces légendes (description de paysages concrets). De plus, l'Allemagne est un pays où l 'admission de l'irrationnel est beaucoup plus simple qu'en France. Cela lui permet de concilier l'écart entre le mythe et le réel. L'influence sur le poète est tellement grande que celui-ci songe à écrire un recueil intitulé Le vent du Rhin ; Celui-ci sera finalement fondu dans le recueil Alcools avec des textes comme « Colchiques » p.33 ; « La maison des morts »p.39 ; « Marizibill » p.51 ; « L'adieu »p.61 ; « Le vent nocturne »p.75 ; « La tzigane »p.78 ; « Automne »p.84 ; « La dame » p.113 ; « Automne malade » p.132. Ce thème est donc très important dans Alcools, et même disproportionné si l'on songe à la brièveté du séjour du poète dans le pays. I) La tradition du Rhin 1) Influences littéraires françaises En France, on note un tradition très forte dominée par V. Hugo et son Rhin qui a retenu de ce pays, un pittoresque « aimable » et quelques légendes (vieux bourgs allemands, légendes historiques de Charlemagne et Frédéric Barberousse). Au contraire, Apollinaire est beaucoup plus proche de Nerval (« Lorely » 1852). Il insiste sur cette légende. Il s'intéresse à une Allemagne mélancolique peuplée de fées et éternellement perdue. De même Apollinaire n'a jamais fait usage de l'idéologie de revanche (ce qui est le cas de Musset). Il n'a pas non plus parlé de l'Allemagne contemporaine qui est déjà industrialisée&...
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« 1) Des personnages truculents : On rencontre à travers les textes des personnages comme les Juifs : « La synagogue »p.96. Ils échangent des injures (cf.

2 ème § v.5-6).

On y découvre une description très réaliste de la cérémonie à la synagogue et des références culturelles précises (la fête des cabanes §4).

La minutie dans cette évocation des Juifs les rend finalement sympathiques.

Apollinaire utilise même des termes hébreux (dernier vers) qui est une citation inexacte du psaume 129. On note aussi que le Rhin est présent dans ce texte (dernier §). Autre personnage : le brigand dans « Schinderhannes » p.102.

Ce personnage est entré dans la légende comme étant un mauvais garçon sympathique.

Il fut exécuté en 1803 (cf. Cartouche).

On note aussi l’évocation du mois de Mai, simple élément de folklore ici. Apollinaire évoque « Marizibill » p.51, une prostituée.

On remarque l’érotisme de notation assez vulgaire comme dans le poème « Schiderhannes », mais il existe aussi des différences. Les deux premiers § font appel à la poésie des bons vivants tandis que le 3 ème § change de registre.

Il devient mélancolique, presque métaphysique.

Apparaît là la notion du destin de l’humanité quelque soit sa forme (prostituée ou poète) : « Leurs coeurs bougent comme leurs portes » renvoie à la fragilité des sentiments. 2) La mélancolie Apollinaire transforme la thématique du printemps dans « Mai » p.95.

Dès la 1 ère § l’idée de séparation et de mélancolie transforme l’axe sémantique du « joli Mai » en une saison de tristesse (v.4).

Tout est vu « en arrière » c’est à dire au moment où les arbres défleurissent, on note une sorte d’épuisement du printemps, une déploration amoureuse et le flétrissement amoureux lui-même. Dans la 3 ème § La lenteur du cortège évoque un cortège funèbre.

On note la mélancolie malgré la musique.

Dans la 4 ème § joli Mai est devenu une mélancolie qui empreint le paysage. Dans « Les femmes » p.109, on commence par des vers prosaïques qui traduisent une conversation très simple en apparence entre des femmes.

Cependant très vite apparaît l’axe sémantique de la mort (même si la familiarité reste).

En fait, il y a entrecroisement des deux thèmes (prosaïque et mélancolique) : §2 « le rossignol aveugle essaya de chanter ». On note aussi l’évocation du vent et d’un folklore magique qui accentue l’effet bizarre du poème §4 : « Le songe Herr Traum [rêve] survint avec sa sœur Frau Sorge [souci] ».

On y trouve aussi l’idée que l’amour fait peur et qu’il est source de tourment §6.

La §8 évoque de façon plus générale le paysage et la mort qui entourent la maison.

La rime « ossuaire/suaire » accentue l’idée de la mort apportée par le glas. « Rhénane d’automne » p.104-106 traite des relations entre les morts et les vivants.

C’est une des manières dont pourrait se résoudre le grand problème d’Apollinaire pour faire communiquer les différents temps.

Ce serait alors le triomphe de la poésie. P.39 on retrouve le même thème dans « La maison des morts ».

Le récit est situé à Munich dans le cimetière.

Cela représenterait une morgue en plein air.

Les morts apparaissent debout dans leur cercueil à travers une vitre avant d’être enterrés.

Apollinaire imagine que les morts revivent et se promènent avec lui.

Le texte fonctionne comme un conte merveilleux (aucun sentiment de peur).

Il émane du texte une sérénité parce que pour un moment sont réunis le passé, le présent, l’avenir.

Ceci est symbolisé par les fiançailles de l’étudiant vivant et de la jeune fille morte.

Quand ils se séparent, on ne note aucune mélancolie.

On a l’impression d’une purification, d’avoir atteint un sommet qui est la poésie même d’une éternité.. »

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