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Le problème du Mal dans La Chute de Camus

Publié le 05/08/2014

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Le problème du Mal

Le problème du Mal est un thème récurrent chez Camus, et la

conscience de sa culpabilité la clé de la démarche de Clamence.

1 - LE MAL EST PARTOUT

Tous coupabl~~

Clamence constate que « l'idée la plus naturelle à l'homme, celle qui lui vient

naïvement, comme au fond de sa nature, est l'idée de son innocence«. A contrario,

il a pris pour postulat la culpabilité universelle. Clamence établit un nouveau

credo : « Chaque homme témoigne du crime de tous les autres, voilà ma foi et mon

espérance.« L'aphorisme* commence comme un article d'une déclaration républicaine

des droits de l'homme et s'achève en credo chrétien.

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« E X P 0 S É S F C H E S Il -NOTRE COMPORTEMENT Hypocrisie, duplicité et bonne conscience La dichotomie entre nos principes et nos actes sert de loi.

Ainsi, les existen­ tialistes affirmaient le principe de liberté et ne dénonçaient pas la dictature stali­ nienne.

On ne pourrait pas plus afficher sa position esclavagiste, comme les anciens Hollandais.

Pas d'enseigne, sinon« ce serait l'enfer».

Il faut essayer de préserver sa bonne conscience, illusion qui fait tenir de­ bout.

Ainsi s'explique le meurtre d'une femme parfaite par son mari, qu'elle ren­ voyait à sa propre imperfection.

Clamence s'est longtemps satisfait de l'illusion d'être du bon côté.

Mais le rire l'a obligé à se regarder tel qu'il était.

La cellule des crachats et le malconfort Comment supporter cette culpabilité ? Les hommes vous enferment dans le « malconfort »,cette cellule où le corps est si mal placé que l'on pense sans cesse à sa faute.

Le remords obsédant est également figuré dans des mythes chers à Camus, celui de Moby Dick, d'après le roman de !'Américain Melville (1851), qu'il lisait attentivement pendant toutes les années 50, ou du K de Buzzati, dont Camus a adapté une des pièces.

Baleine ou squale, l'objet marin figure la noyée qui obsède Clamence où qu'il aille.

Ill -LA GRÂCE Pas de grâce Aucun réconfort n'est possible : la religion a jadis aidé les hommes, comme « une entreprise de blanchissage », mais dans un monde sans Dieu, la détresse de l'homme est immense, dirait Pascal.

Nous sommes dans l'univers du jugement, et chacun est constamment jugé.

Pas d'absolution, pas de grâce.

Le Christ prêchait l'amour, ses successeurs jugent sans pardon.

On observe les colombes qui tournoient mais ne peuvent se poser ; ce n'est ni la colombe que Noé a reçue sur son arche pour manifester la fin de la colère du Dieu de !'Ancien Testament, ni celle du Saint-Esprit qui se présente après le baptême.

Dans un monde sans pardon, pas de colombes.

L'eau du baptême Jean-Baptiste fondait la nouvelle religion en baptisant Jésus par l'eau lustrale.

Mais l'eau que voit Clamence rappelle au contraire la faute et fait entrer dans la communauté des coupables.

C'est une eau amère.

Condamnation universelle La solution de Clamence, c'est la condamnation universelle, par la tech­ nique du juge-pénitent.

Il a compris que sa duplicité était celle de tout le monde et, enfin, peut juger les autres quand ils sont convaincus de leur propre culpabilité.

Conclusion : La pureté ? Elle est loin, dans la lumière grecque, et nous ne la méritons pas, dit Clamence, le plus sombre, le plus désespéré des héros camusiens.

En exil, loin du royaume de l'innocence, il s'est recréé un royaume de dérision, où il règne sur ses frères en culpabilité.

CAMUS =:IT1]. »

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