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LE RACISME

Publié le 14/08/2014

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Commentaire de la copie

I. Organisation des matériaux Le libellé du sujet précise :

   expliquez

   commentez

   discutez.

Le candidat a des notions précises sur le « seuil « et son explication de la phrase « Laissée à elle-même, toute opinion est portée au racisme dès lors que la présence de l'"étranger" dépasse un certain seuil « est bonne. Il serait cependant souhaitable de discuter, voire de contester aujourd'hui cette notion de « seuil « et l'usage qui en est fait pour « expliquer « le racisme.

Par ailleurs, son explication et son commentaire sur les trois points évoqués par Fauvet :

    « racisme « biologique,

    « racisme « religieux,

    « racisme « anti-jeunes (ou anti-vieux), sont également très intéressants.

Par contre, l'idée essentielle de Fauvet, selon laquelle le racisme se caractérise par le refus de la différence, n'est pas vraiment expliquée et discutée.

Le correcteur a donc dans son appréciation — comme on devrait toujours le faire — tenu compte surtout des éléments positifs, qui sont évidents.

Le commentaire sur « une race, une religion... une généra­tion « est bien organisé et bien illustré.

2.     Références

 

La documentation est riche et éclectique. En ce qui concerne le xvni' siècle, on sent un peu trop que le candidat ne s'est jamais documenté ailleurs que dans son manuel. Mais les autres allusions, au roman, au cinéma et à la chanson, laissent deviner un esprit ouvert et en prise sur son temps.

Sujet :

Expliquez, commentez et discutez ces propos d'un journa­liste contemporain :

« Laissée à elle-même, toute opinion est portée au racisme dès lors que la présence de l'« étranger « dépasse un certain seuil. Et l'étranger peut fort bien être français, car c'est tout simplement l'« autre «. Le racisme ne consiste pas à reconnaître que les peuples comme les hommes sont différents ; il commence au moment où au fond de soi-même on refuse cette différence ; il éclate lorsque, allant du mépris à la violence, on juge, on traite ou maltraite un homme du seul fait de son appartenance à une race, une religion et, plus récemment, une génération. «

Jacques Fauvet, Le Monde.

 

 

« •5 de cette théorie.

Les statisuques de l'I.N.S.E.E.

ont montre que le "seuil,.

critique d'étrangers dans un pays est de douze pour cent.

Si, en France, les travailleurs immigrés et leurs familles ne représentent "seulement,.

que neuf pour cent de la population, il est à noter qu'aux Etats-Unis le palier est à vingt pour cent et 20 que les Noirs représentent dix pour cent de la population.

Ces chiffres peuvent expliquer dans une certaine mesure les événements de Baton Rouge, à La Nouvelle-Orléans, qui ont eu lieu au milieu des années soixante à soixante-dix, et qui ont encore de nos jours une certaine répercus5'Ïon dans la vie 25 américaine.

Cependant, si Jacques Fauvet affirme que le racisme ne consiste pas à reconnaître les différences entre les peuples, il ajoute par ailleurs qu'il consiste à refuser ces différences.

En effet, le fait de reconnaître ces différences serait plutôt un acte JO d'acceptation, de tolérance.

Les combattre serait digne du racisme le plus sordide.

Malgré tout, si le racisme prend les formes les plus diverses, il est réconfortant de constater que l'éventail des différents moyens employés pour le combattre est tout aussi étendu.

Les 35 procédés les plus employés dans cette lutte sont la littérature et le cinéma.

Nombreux sont les écrivains qui participèrent à la lutte contre le racisme.

Montesquieu, tout d'abord, qui, avec le texte «De l'esclavage des Nègres,., tiré de L'Esprit des lois, livre le plus 40 touchant des plaidoyers en faveur des esclaves noirs...

en feignant d'entrer dans le jeu des négriers.

Mais il marque son scepticisme et son dégoût pour le commerce de la chair humaine dès le début du texte par l'expression "Si j'avais à soutenir ......

Dans un autre style, Virgil Gheorghiu s'attaque à l'intolé- 45 rance et à l'aveuglement du racisme dans son livre la vingt-cinquième heure.

En effet, Johann Moritz, le héros, accusé d'être Juif, puis Hongrois, puis finalement Roumain, passera treize années de sa vie dans cent trois camps de prisonniers dispersés en Europe.

sa Mais si la littérature possède ses lettres de noblesse en matière de défense de la liberté et de lutte contre le racisme, le cinéma a également ses prophètes en ce qui concerne la croisade contre le racisme.

Le film américain Come back expose l'incompréhen- · sion de la société blanche à l'égard des Noirs.

En France, 55 Boisset montre, sous une forme un peu caricaturale, avec. »

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