Raymond Queneau Zazie

« simple : sujet – verbe – complément : citer n’importe quelle phrase. Les autres personnages s’adressent  à elle comme  à une enfant : Ils lui parlent “doucement” ou “gentiment” : “dit doucement Marceline” – “dit Gabriel avec calme” –   “r épondit doucement Marceline” Ils essayent de la comprendre : “est­ce qu’on t’a brutalis ée à l’école ?” Ils lui expliquent l’ évolution de la soci été : “c’est pas du tout dans ce sens­l à que s’oriente la soci été moderne” “ dans vingt ans, y aura plus d’institutrices…” On per çoit le d écalage qui existe entre le monde des adultes et le monde de l’enfance : Les adultes sont surpris par les propos de Zazie : “Elle est quand m ême fortiche la jeunesse d’aujourd’hui” “Eh bien, dit Gabriel. L’oncle Gabriel essaie de trouver le “soutien” de Marceline pour convaincre Zazie : “N’est­ce pas   Marceline ?” Transition : Le d écalage est tr ès grand car Zazie est un personnage que l’on pourrait qualifier de   “d écal é”. En effet, on peut se demander si Zazie n’est pas une Martienne, un personnage pas du   tout r éaliste, contrairement  à ce que pourrait laisser penser la situation d’ énonciation : une ni èce   qui discute de son avenir avec son oncle et une amie de son oncle. Le personnage de Zazie ne   correspond pas  à l’id ée qu’on se fait d’un personnage enfant. Elle parle de l’ école d’une fa çon totalement inattendue : “je veux aller  à l’école jusqu’ à 65 ans pour faire chier les enfants. Ensuite, elle  énum ère les supplices qu’elle ferait subir  à ses  élèves : “ Je leur ferai l écher le parquet. – Je leur enfoncerai des compas dans le derri ère, etc…” Elle ponctue ses r épliques d’effets de surprise : en effet, lorsqu’elle explique pourquoi elle veut  . »