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SOLEIL COUCHANT de Victor Hugo, Les feuilles d'automne. Commentaire composé.

Publié le 04/11/2016

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Poème court, sans difficulté de vocabulaire : toute votre attention doit donc se porter sur l’organisation des éléments (similitudes, oppositions, répétitions), le jeu des temps, la syntaxe en général.

Vous pourrez par exemple étudier le sentiment de la mort et de la fuite du temps, l'émotion personnelle du poète et l'art avec lequel il fait partager au lecteur cette émotion.

3. La tristesse et la joie.

 

Havre de paix, la nature révèle aussi à l’homme sa propre limite (cf. Pascal et les deux infinis). Mais Hugo ne choisit pas ici de développer une vaste thèse métaphysique comme il le fera dans certains de ses poèmes ultérieurs (La fin de Satan, Dieu par exemple) : il se contente d’enregistrer des impressions personnelles qu’il transcrit en termes simples : « ... des morts que nous aimons », « refroidi sous ce soleil joyeux ».

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« On remarque ainsi : - que tous les verbes appartiennent à un même réseau thématique qui marque le mouvement : « viendra »,« s'en­ fuit », « passeront », « roule », « s'i ront rajeunissant », «je passe », «j e m' en irai »; - que le poète cherche à oppos er deux aspects du temps, l' un cyclique (strophes 1-3), l'autre linéaire (strophe 4), et donc le temps cosmiq ue au temps humain ; - qu'il huma nise la nature (« face des mers ...

face des monts ...

front des montagnes ») pour mieux l'oppos er à sa propre déchéance physique.

PLAN DÉVEL OPPÉ In troduction : La redécouverte de la nature par les roman­ tiques et 1 'une de ses conséquences : la méditation sur la fuite du temps (Chateaubriand, Lamartine, Hugo et plus tard Nerval) qui entraîne la trist esse.

1.

Temps cyclique et temps linéaire.

Le poète développe dans les trois premières strophes 1 'image d' un temps répétitif : - répétition des moments :soir, nuit, aube, coucher de soleil ; - répétition des jours : un implicite aujourd 'hui appartenant déjà au passé (« Le soleil s'est couché ce soir ...

») auquel succède un « demain » lui-même suivi de « nuits » et de « jo urs »; - répétition des saisons dont le cycle est illustré par la per­ manence du feuill age - « et les bois toujours verts >> - symbole de renaissance régulière - « s'iront rajeunissant >> ; - répétition de la vie naturel le par 1 'exemple du > qui puise > de quoi s'al imenter et alimenter l'océan.

Par opposition, la dernière strophe présente un temps dont l' objet n'est plus la permanence mais la fin : on remarquera 1 'em ploi de deux verbes déjà utilisés mais avec une inversion des temps syntaxiques.

Au > inexorable correspondait les deux > (v.

5) qui assuraient le retour et le mou­ veme nt; le > qui du double point de vue lexical et syntaxique marquait 1 'espoir du renouveau.

Ainsi s'oppos ent deux natures temporelles ou plutôt deux perceptions d'un même temps : 1 'humain et le cosmique.

10 8. »

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