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SULIVAN (Joseph Lemarchand, dit Jean)

Publié le 18/05/2019

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SULIVAN (Joseph Lemarchand, dit Jean), écrivain français ( Montauban-de-Bretagne, Ille-et- Vilaine, 1913 - Boulogne-Billancourt 1980). Issu d'une famille de paysans, prêtre (1938), il entreprit une exploration de lui-même [le Voyage intérieur, 1958) et du monde contemporain dans des romans [Mais il y a la mer, 1963 ; Consolation de la nuit, 1968 ; les Mots à la gorge, 1969 ; Joie errante, 1974), des nouvelles [Bonheur des rebelles, 1968 ; Je veux battre le tambour, 1975), des essais [l'Obsession de Delphes, 1967 ; Dieu au-delà de Dieu, 1968 ; Matinales, 1976) et des recueils de notes, d'aphorismes, où à travers un monde éclaté transparaît, permanente, l'exigence d'amour [Miroir brisé, 1969 ; l'Écart et l’Alliance, 1982).


« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)SULIVAN Jean, pseudonyme de Joseph Lemarchand (1913-1980).

Auteur de romans, récits, nouvelles et essais, né à Montauban-de-Bretagne (Ille-et- Vilaine).

Ordonné prêtre à Rennes en 1938, professeur de lettres et aumônier d'étudiants (1947), il crée un centre de conférences et un cinéma d'art et d'essai, fonde le men­ suel Dialogues-Ouest (1949) avant de se consacrer à l'écriture (1958).

En 1964 il reçoit le grand prix catholi­ que de Littérature ainsi que le prix de l'académie de Bretagne pour Mais il y a la mer.

Il voyage en Italie, en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique et aux États-Unis.

Installé à Paris depuis 1967, Jean Suli van crée en 1971 la collection« Voies ouvertes» (Gallimard) et, en 1978, «Connivence» (Desclée de Brouwer).

En 1976, le prix Bretagne est décerné à 1' ensemble de son œuvre et il meurt à Paris des suites d'un accident.

Son premier roman, le Voyage intérieur (1958), annonce le thème central de la quête d'intériorité qui sera développé dans Mais il y a la mer: comment l'insti­ tution, même ecclésiastique, impose un rôle et une repré­ sentation.

Une enfance marquée par la mort de son père et le remariage de sa mère fait de Devance tout adieu (1966) un récit qui frappe par la lucidité devant la mort et l'incroyance.

Les essais Dieu au-delà de Dieu (1982), Matinales I et II (1976-1977), l'Exode (1980) témoi­ gnent d'une foi authentique et libre nourrie des grands mystiques et des précurseurs de l'existentialisme.

Héritier, malgré lui, de la littérature catholique de l'entre-deux-guerres, Sulivan invite le lecteur à la connaissance de soi.

Les formes de la nouvelle (Bonheur des rebelles, 1968; Je veux battre le tambour, 1975) et de l'aphorisme (Miroir brisé, 1969; l'Écart et l'Alliance, 1981) lui permettent de provoquer et de ne détruire que les illusions.

Petite Littérature individuelle (1971), guide d'une littérature plus ou moins sauvage, se situe en dehors des modes et propose une méditation sur la parole.

Les personnages sulivaniens marginalisés tentent d'échapper aux rôles sociaux pour accéder à une vérité intérieure toujours plus authentique : ils rompent avec l'homme esclave de son désir.

C'est parce qu'il est homme de la grande tradition chrétienne, tout en restant en marge des institutions, que Sulivan peut se faire le contemporain d'un siècle de l'absence de Dieu.

L'écriture sulivanienne montre une prédilection pour l'ellipse et pour le langage incisif.

Même dans les récits autobiographiques, le narrateur-auteur pratique un quasi­ mutisme sur les détails matériels.

Son style provocateur mais discret ainsi que son adhésion à une foi personnelle et libre évitent la complaisance et le confort intellectuels.

L'œuvre de Su1ivan séduit par ce constant souci d'une parole d'homme qui s'adresse à l'autre dans son mystère et sa liberté profonde.

Cette tension et cette attention constituent l'originalité de cette œuvre encore trop peu connue.

BIBLIOGRAPHIE Autres œuvres de Jean Sulivan: Du côté de l'ombre, Galli­ mard, 1962; le Plus Petit Abîme, Gallimard, 1965; Car je t'aime, ô éternité, Gallimard, 1966; l'Obsession de Delphes, Gallimard, 1967; Consolation de la nuit, Gallimard, 1968; les Mots à la gorge, Gallimard, 1969; D'amour et de mort à Mogador, Galli­ mard, 1970; Joie errante, Gallimard, 1974; «Passez les pas­ sants>> (dans Sulivan ou la Parole libératrice, p.

185-210), Galli­ mard, 1977; Ligne de crête, suivi de les Hommes du souterrain, Desclée de Brouwer, 1978; Quelque temps de la vie de Jude et Ci•, Stock, 1979; «la Dévotion moderne>>, introduction à l'Imi­ tation de Jésus-Christ, Desclée de Brouwer, 1979; Parole du passant, le Centurion, 1980.. »

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