TCHEKHOV SELON GORKI : « LE TRAGIQUE DES PETITES CHOSES DE LA VIE »
Publié le 10/09/2018
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TCHEKHOV SELON GORKI :
« LE TRAGIQUE DES PETITES CHOSES DE LA VIE »
Si Tchékhov s’est tenu plutôt à l’écart de la vie littéraire de son pays (et en a été éloigné par la maladie), il a néanmoins rencontré quelques figures intellectuelles parmi les plus fortes de son temps, comme Tolstoï ou Maxime Gorki (1868-1936). Ce dernier, de dix ans son cadet, lui écrivit en 1898 pour lui témoigner son admiration d’écrivain débutant, inaugurant ainsi une longue correspondance.
Les deux auteurs, bien qu’issus d’un milieu social proche (né dans une famille d’artisans, Gorki connaît des conditions de vie très éprouvantes), ont pourtant deux visions du monde et de la littérature assez éloignées. Gorki, autodidacte, choisit pour héros de ses romans des va-nu-pieds, des vagabonds, qui sont pour lui moins des déclassés que des hommes libres, annonciateurs de l’avenir. Ses récits, remplis de pittoresque et imprégnés de la verdeur du langage populaire, connaissent un succès foudroyant. Son œuvre est très largement orientée par ses conceptions
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