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TRISTAN AU GUÉ DU MAL PAS - Tristan et Yseut de Béroul

Publié le 15/09/2018

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Les préparatifs de Tristan

 

L'apparence est reine dans l'esthétique du xiie siècle : on est ce que l'on paraît être. En renonçant à ce qui fait le chevalier et le seigneur « courtois >> - armes, coiffure, signes de reconnaissance que tout son entourage est à même de déchiffrer -, Tristan devient vraiment ce qu'il prétend être. De même dans les Folies, l'abandon des parures qui correspondent à son rang suffisent à le rendre méconnaissable (quoique, dans un cas, il faille l'appoint d'une maladie qui l'amaigrit et creuse son visage pour rendre possible la métamorphose). Les accessoires sont choisis avec soin, correspondant à la foi à l'image d'Épinal, si l'on peut dire, du lépreux, et à une symbolique sexuelle sur laquelle jouera explicitement Yseut par la suite.

 

Mais, tout en se conformant scrupuleusement aux consignes d'Yseut, qui semble avoir tout prévu dès l'origine (l'épisode de I'Escondit tout entier semble organisé de main de maître(sse) par la reine, qui a pris soin dès le jour de la réconciliation de protéger ses arrières en gardant Tristan à portée de message), Tristan raffine sur le scénario de base en organisant avec Gouvernai une seconde mise en scène à l'intérieur de la première : sa prestation sous les traits d'un lépreux est nécessaire à la justification d'Yseut, mais son apparition de tonalité féerique aux joutes sauvegarde son identité de chevalier : il n'est pas ainsi abaissé par le rôle qu'il doit jouer, il démontre que ce n'est qu'un sacrifice d'amour librement consenti et non une déchéance définitive

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