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TROUVÈRE

Publié le 20/05/2019

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TROUVÈRE, poète lyrique en langue d'oïl aux XIIe et XIIIe s. Les trouvères imitent les troubadours (c'est le même mot, mais en langue d'oc), dont ils retiennent d'abord la grande chanson courtoise de cinq strophes sur un thème de fin' amor. Les premiers trouvères apparaissent vers 1150 à la cour de Champagne : ce sont Chrétien de Troyes, Guiot de Provins et Huon d'Oisy. Le répertoire des trouvères se diversifie bientôt avec des chansons de croisades, des satires, débats, pastourelles, motets, ballades et rondeaux ; ils reprennent aussi les thèmes plus anciens des chansons de femme (ou de toile). Ces trouvères sont à la fois compositeurs de mélodies et rimeurs. La Picardie et l'Artois, avec Conon de Béthune et le Châtelain de Coucy, imitent la Champagne. Mais celle-ci reste un centre de rayonnement lyrique au xine s., avec notamment Thibaut de Champagne, cependant que Gautier de Coincy compose des chansons pieuses dans le Soissonnais. Les chansonniers de l'époque nous donnent près de 200 noms d'aristocrates amateurs ou de bourgeois, ou même de musiciens professionnels à leur service. Colin Muset et surtout Adam de la Halle sont de grands artistes, le second surtout, qui fait évoluer la musique de la chanson vers la polyphonie. Mais l'âge des trouvères prend fin, précisément, avec l'apparition de l'Ars nova, en musique. La technique, plus complexe, entraîne une spécialisation qui tend à dissocier la musique de la rhétorique. Si Guillaume de Machaut n'est plus un trouvère, c'est que, malgré la permanence de certains thèmes courtois et la continuité des formes musicales, ses œuvres ne remplissent plus les mêmes fonctions.

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