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XIXe siècle: Chateaubriand (1768-1848) Stendhal (1783-1842) et l'autobiographie

Publié le 25/12/2019

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chateaubriand

Le bilan désabusé que Chateaubriand fait de sa vie est empreint d’une grande noblesse lyrique : rythme ternaire (l. 26-28); personnification des heures (l. 28). Mais les interrogations qui suivent, de caractère pourtant métaphysique, sont rendues familières :

- par la référence à l’entreprise autobiographique (le démonstratif «ces Mémoires» avait déjà établi une relation avec le lecteur) ;

par l’évocation très simple de la promenade à pied (on fera la différence avec les emplois figurés et métaphoriques des lignes 26 et 28 : «j’ai marché plus vite qu’un autre» et «j’ai fait le tour de la vie»). La méditation s’achève enfin sur un sursaut qu’expriment les deux impératifs: «Mettons à profit» et

(codes, abréviations, mots étrangers), comme s’il voulait ne pas être lu; il couvre les marges de petits dessins rapides qui lui permettent de faire l’économie de descriptions ; il fait de fréquentes digressions qui retardent les moments importants et laisseront d’ailleurs l’œuvre inachevée.

Enfin, Stendhal ne se présente jamais comme acteur de l’époque qu’il traverse. Écrire sa vie est, pour lui, le moyen de capter l’«effet» que les choses ont eu sur lui (les scènes de l’enfance, les paysages, les femmes, les émotions esthétiques). Parfois, il ne subsiste plus que le souvenir de cet «effet», et c’est la somme de ces détails fugitifs, de ces sensations, de ces réactions, qui constitue l’œuvre autobiographique.

A une époque où le genre autobiographique atteint son plein épanouissement, les Mémoires d'outre-tombe et la Vie de Henry Brutard présentent deux conceptions presque opposées du Moi, de la place qu’on lui assigne, et des modes d’écriture qui permettent d’en rendre compte.

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