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LE TRAVAIL PRÉPARATOIRE SUR L'EXPLICATION DE TEXTE

Publié le 01/02/2020

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travail

Le questionnement méthodique du texte

Certaines techniques permettent d’approfondir la compréhension d’un texte : c’est le cas des questions-types. Il s’agit de travailler en profondeur le texte, afin d’en saisir des aspects qu’une première lecture ne met pas en évidence. Bien sûr, toutes les questions proposées n’ont pas la même efficacité pour tous les types de texte. On les utilisera donc de façon souple, en tenant compte de la nature de chaque texte.

À quelle question le texte pourrait-il répondre ?

Formuler une telle question, puis la mettre à l’épreuve à partir d’une nouvelle lecture du texte.

Le «va et vient» entre la question envisagée et les nouvelles lectures permet très souvent d’accéder à une fine compréhension du texte.

Qu'est-ce qui nous conduit à nous poser une telle question?

Chercher ce qui motive et fonde la question soulevée par le texte.

Elle est à retenir pour concevoir et rédiger l’introduction, qui doit déboucher sur la présentation du texte à partir d’un enjeu de réflexion clairement défini.

À quel niveau de généralité l'auteur se place-t-il ?

Distinguer les expressions qui renvoient à une situation particulière des expressions qui renvoient à des données plus générales (exemple, contre-exemple, invocation d’une loi générale ou d’un principe universel, application du général au particulier, ou généralisation à partir d’un cas particulier, etc.).

Quelle est la nature des différentes parties du texte?

Découper le texte en saisissant le fonctionnement distinctif de chacune de ses parties (ou « moments ») :

■ description (neutre, ou valorisée ?) ; '

introduction d’une question ;

affirmation d’une thèse ;

démonstration d’une thèse ;

critique d’un point de vue adverse ;

exemple fonctionnant comme preuve ;

contre-exemple fonctionnant comme démenti ;

illustration d’un point de vue ou d’une démonstration ;

approche historique ou génétique d’un phénomène ;

démystification ironique ;

polémique, apologie, directive, etc.

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« 182 4.

une réflexion de synthèse pour caractériser le texte et le point de vue qui l'anime, tout en évaluant sa portée par rapport au problème traité; 5.

une réflexion comparative pour envisager d'autres points de vue sur le texte et en évaluer les limites éventuelles.

Il faut concevoir le commentaire rédigé comme une sorte de « disser­ tation sur le texte» ; on évite ainsi de le réduire à un prétexte et de tomber dans le travers d'une inutile paraphrase.

Les lectures préalables (suggestions) Plusieurs lectures, attentives et orientées vers un but clairement défini, sont nécessaires pour accéder à une compréhension approfondie du texte : •Première lecture: de quoi est-il question? Essayer de formuler le pro­ blème qu'aborde le texte (les termes de cette formulation pourront être précisés après les autres lectures).

• Deuxième lecture: quels sont les différents thèmes du texte ? Comment ces thèmes s'ordonnent-ils entre eux? •Troisième lecture : quelle est la thèse centrale du texte ? (Sous quelle affirmation globale peut-on regrouper les thèmes ?) • Quatrième lecture : quels sont les moments du texte ? (Délimiter les «parties» du texte et définir le rôle que chacune joue dans l'argumenta­ tion d'ensemble.) Ces conseils de lecture n'ont pas d'autre but que d'«animer» chaque lecture, la rendre féconde et dynamique.

Plus que des questions «obligées» auxquelles il faudrait à tout prix répondre, ils définissent des points de vue différents sur le texte, des techniques d'approche destinées à mettre en évidence tous ses aspects.

Il est important de ne pas se «bloquer» sur une question.

La technique de questionnement qui suit permettra peut-être de lever certaines difficultés.

La notion dynamique de moment n'a de sens que par rapport à la totalité d'un propos développé, de la même façon que la notion d'étape se comprend par rapport à l'itinéraire d'ensemble, tel qu'il est finalisé par son orientation.

Le mouvement d'un texte, constitué par l'ensemble de ses moments, explicite la vie de la pensée qui s'y manifeste.

Ainsi, par exemple, un texte peut commencer par l'indication d'une thèse couramment admise, puis problématiser celle-ci par une objection, puis enfin exposer une thèse toute différente, et illustrer cette thèse par un exemple.

Les quatre «moments» du texte ainsi distingués se comprennent donc dans un mouvement d'ensemble qu'il faut expliciter.

Une des lectures préalables, voire deux, si cela est nécessaire, a pour rôle de dégager ces moments et ce mouvement, par une attention soutenue à la nature des propos tenus par l'auteur.. »

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