En quoi l'odyssée est elle un récit épique ?

« dépass[er] toutes les marques » au lancer du disque (VIII, v.192). III] Un monde grandiose Enfin, ce qui fait de l'Odyssée un récit épique est la majesté du monde évoqué.

La présence du divin parmi les Hommes ou sur l'Olympe apporte de la grandeur au récit.

On y voit « celui qui tonne dans le ciel, Zeus tout - puissant » (V, v.3) ou encore Poséidon, « l'ébranleur de la terre » (V, v.375), intervenir dans le destin d'Ulysse.

Les éléments naturels sont caractérisés par leur ampleur.

Ainsi, la scène de tempête du chant V (v.

313 -332) multiplie les modalisateurs hyperboliques : « une lame terriblement fondit » (v.

313), « des vents accourus en tempête, terribles, de partout » (v.316-317), « sous l'assaut de la puissant lame » (v.320), « l'amère écume ruisselant en abondance de sa tête » (v.

322 -323).

La scène de chasse du chant X présente un « grand cerf de haute ramure » (v.158), qualifié un peu plus loin de « terrible monstre » (v.168) par Ulysse. Les personnages mythologiques sont dotés de la même dimension hyperbolique : le Cyclope est un « monstre gigantesque » (IX, v.190), Circé est une « terrible déesse à voix humaine » (X, v.136).

Les morts légendaires qu'Ulysse rencontre aux Enfers participent eux aussi à la dimension épique du récit.

Il est même obligé de s'interrompre tellement il a de noms à citer : « Certes, je ne pourrais te nommer ni t'énumérer/ toutes les femmes de héros, toutes les filles que je vis » (XI, v.328-329). Ainsi, l'Odyssée constitue un récit épique, initialement transmis via la parole, et qui se révèle être une aventure mouvementée où le héros, Ulysse, s'extrait des pires situations grâce à l'aide divine.

Le caractère héroïque de ce voyage, le monde merveilleux dans lequel se meut Ulysse, les exploits qui peuvent être mis à son actif donnent une dimension épique à l'œuvre !. »