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DE L’EXISTENCE À L’ÊTRE (cours de philosophie)

Publié le 10/07/2016

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Considérons la question de l’existence : a - CE QUI TOMBE SOUS LE SENS :

 

On n’a pas attendu la métaphysique pour “se faire une idée’’ sur l’existence. Le fait même que j’existe m’apprend davantage que tous les livres. Ceci est d’autant plus vrai, que nul n’est tenu de prouver son existence, mais seulement de l’éprouver. En dépit de son “point de vue” sur l’existence, l’existant aura à vivre, agir, aimer ou choisir, bref à exister selon sa propre tonalité affective et son engagement effectif. En ce sens que chaque existant décide d’un sens à accorder à son existence précisément en existant.

 

b - L’EXISTENCE COMME POSITION CONCRÈTE

 

Tout en effet, désigne l’existence à l’attention que l’on accorde à un ACTE SINGULIER ET UNIQUE. Bien ou mal entendue, l’existence ne peut être identifiée à une donnée abstraite ou générale. Loin d’être donnée, l’existence est toute CONQUÊTE. Elle n’est pas d’avance ceci ou cela, mais se fait ou se défait à l’image de l’existant. Elle n’est rien moins que \"son œuvre”. Loin d’être une proposition abstraite, l’existence est en réalité UNE POSITION CONCRÈTE. C’est la trame de ce que l’on vit et non une “vue de l’esprit”. Enfin, “ce simple fait d’être” n’indique rien de général, mais renvoie par devers soi à tel ou tel existant particulier. Autant dire que l’EXISTENCE EST L’AFFAIRE DE CHAQUE EXISTANT.

 

c - L’EXISTENCE COMME SENTIMENT INTIME :

 

En somme, l’existence ne peut se réduire à quelque chose dont on reconnaît que ce n’est qu’une idée. Y penser abstraitement, c’est du coup cesser d’exister. Et tout ce que l’on vise en parlant de l’existence ne révèle que le sentiment intime de celui qui existe. Or, ce sentiment de l’existence ne va pas de soi : il est confus sinon ambigu, on l’éprouve à l’occasion de quelques situations limites : comme la mort ou à l’endroit d’une remise en question.

 

d - DÉFINITION NOMINALE DE L’EXISTENCE :

 

Dans son traité de métaphysique, J. Wahl écrit à l’endroit de l’existence : “Parfois on fait signifier au mot exister la même chose qu ’au mot être et parfois au mot être la même chose qu ’au mot exister. ”

 

Le mot exister signifie par lui-même qu’une chose a consistance “à partir de” c’est-à-dire à partir d’autre chose.

 

Il s’agit de savoir à partir de quoi ce qui existe a son existence, à partir du néant selon Heidegger, à partir de causes comme le pensaient les scolastiques : Exis-tere signifiait pour eux : ex alio sistere.

 

C’était comme l’interprète Gilson, se tenir ou se poser en soi à partir d’un terme antérieur dont on dépend.

 

Le terme existentia signifiait la réalité du possible une fois qu’il est actualisé. Exister c’est donc à la fois être à partir du possible et à partir de causes.

 

L’EXISTENCE INSÉPARABLE DE L’ESSENCE

 

Dans la même optique, on peut affirmer auprès de J. Wahl qu’il est particulièrement difficile de séparer l’existence de l’essence dont elle est prétendument issue selon la logique ou l’éthique. L’existence provient ou procède de quelque chose ;

Le verbe exister a-t-il le même sens quand on dit : “Dieu existe”, “Le soleil existe”, “J’existe”.

(Toulouse série A)

 

On pourrait croire que l’usage courant rende exister et être synonymes : le Littré nous apprend qu’exister signifie d’abord “avoir l’être’’ ; le Vocabulaire technique el philosophique de Lalande, qui prétend fixer l’usage philosophique des termes, dit que l’existence est “le fait d’être”. Pourtant cette assimilation ne va pas de soi.

 

Le verbe latin existere est composé de ex (hors de, à partir de) et de sistere (être placé, se tenir, se maintenir, subsister) et signifie moins le fait d’être que le fait d’avoir telle ou telle origine, d’apparaître à partir de, de sortir de.

 

Les philosophies “scolastiques”, c’est-à-dire formées par les diverses écoles du Moyen Age, reprirent cette é;ymologie, et firent de l’existence le fait de se poser (sistere) à partir de et par un terme antérieur dont on dépend (soit une cause, dont l’existant est l’effet, soit une possibilité que l’existant réalise).

 

Après que les philosophies du XVIIe siècle eurent assimilé les deux termes (l’existence étant le seul mode d’être dont nous puissions avoir l’expérience sensible, l’habitude s’était prise d’appeler tout être appréhendé par les sens un existant), la philosophie de Kant (1724-1804) les opposa à nouveau : l’existence, selon lui, est ce qui peut être constaté par les sens, objet donc d’intuition sensible, alors que l’être, la réalité “en soi”, échappe à une telle intuition.

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« elle e'>t toujour'> déja déduite ou réduite a tout ce qu'elle n'e'>l pas :cause ou pos­ '>ihle, unité ou e ceence a l'exition plurielle et plurivoque : qu'en est-il de l'essence ? Qu'en est-il de l'existence? Et en un mot qu'en est-il de l'être en tant qu'être ? Loin de réduire les opposition.'> entre la rai de placer l'illogique dans la logique, ni d'introduire dans l'idée ce qui ne peut absolument pas y être introduit, mais de forcer ou de forger une question auprès de l'OUVERT, auprès du MOUVEME~T Mf:ME DE L'EXIS­ TENCE.

Ce saut n'est pas négligeable quoiqu'en peme Kierkegaard pour lequel la pensée n'atteint que l'être pensé ou passé donc irréel mais réellement INÉVI­ TABLE.

C'est bien le souci de l'existant que d'avoir été et celle du penseur ne vise qu'à rendre wmpte de cette existence au passé.

Car souligne Hegel : être c'est avoir été (Wesen i'>t gewesen. »

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