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Alain Commentaire

Publié le 07/01/2018

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Commentaire de texte philosophie     Dans cet extrait l’auteur cherche à savoir où réside la véritable pensée. L’extrait pose le problème des entraves à la faculté d’un individu de penser. La thèse que développe l’auteur est que seul un individu indépendant de tous les moyens de pressions tels qu’une religion, un état, un parti politique, des conventions sociales peut penser librement. Il met en garde contre l’illusion de confort que produit l’union des esprits qui écrase tout espace de liberté et réduit la pensée à sa plus simple expression. Mais est-il vraiment possible à un individu de s’affranchir de toute ces contraintes ? Première condition, s’il n’y a de pensée que dans un homme libre comme le dit l’auteur dans la première phrase, qu’est ce qu’un homme libre ?  Dans une société quelle qu’elle soit, des hiérarchies existent, professionnelles, sociales, familiales, engendrant des rapports de subordination entre ses membres. Le besoin de s’accorder sur ce qui nous rassemble serait néfaste à notre capacité de penser. Cette union qui crée la force et donc la puissance voilà l’ennemi de la pensée selon Alain ! Il y va dans ce texte, du sens même de l’activité la plus « humaine » qui soit : penser.  Alain se demande si finalement la capacité à penser d’un individu ne lui est pas confisquée au profit d’une minorité dominante.      La première phrase du texte pose le postulat que seul un homme libre peut penser, c’est pour l’auteur la condition nécessaire et suffisante pour qu’il y ait pensée. Car penser c’est penser par soi même et penser par soi même c’est exercer sa liberté. Il définit cette liberté par les critères suivants, « un homme qui n’a rien promis » (l.2) car sa promesse serait un lien qui entraverait sa recherche de la vérité. En effet un...
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« soi même c'est exercer sa liberté.

Il définit cette liberté par les critères suivants, « un homme qui n'a rien promis » (l.2) car sa promesse serait un lien qui entraverait sa recherche de la vérité.

En effet un homme tenu par une promesse se doit de l'honorer au détriment peut être de son objectivité.

Cette promesse l'assujettit, cela peut être une dette par exemple, Il est évident des lors que sa liberté n'existe plus puisqu'il est en quelque sorte asservi par son créancier ; c'est le cas d'une promesse électorale, une promesse de soutien également. Imaginons un militant, pense-t-il par lui même ? non, il appartient à une multitude qui ne forme plus qu'une entité où tel un mouton de Panurge on suit celui qui nous précède, on se fond dans la masse, porté par le groupe mais sans exercer son libre-arbitre ? Quelque soit la nature de sa promesse celle-ci l'engage, l'enchaine et un homme enchainé ne peut évidemment être libre.    C'est aussi « un homme qui se retire » afin d'entrer dans un dialogue intérieur où il peut faire lui même les questions et les réponses.

Il faut en effet s'éloigner du brouhaha, de la fureur ; comment penser sans la sérénité, l'apaisement, la distanciation nécessaire.  Mais aussi un homme solitaire, mais d'une solitude choisie (« se fait solitaire »); c'est à dire que l'on prend volontairement du recul par rapport aux autres mais ce qui ne veut pas dire isolement.

En effet une pensée solitaire ne peut être une pensée car il lui manque un élément fondamental, le langage.

Nous ne naissons pas pensant, notre milieu social nous façonne, nous conditionne.

Mais il s'agit aussi de se couper des influences, de rentrer en soi même afin que de cette intériorité puisse jaillir la vérité.

Il est vrai qu'un esprit libre ne s'accordera pas toujours avec le plus grand nombre. Il ne doit pas non plus « s'occuper de plaire » car sinon il ne serait qu'un courtisan, ni de « déplaire » car son objectivité s'en ressentirait. « Celui qui dirige n'est pas plus libre que celui qui obéit » (l.3,4), pour l'auteur cette relation qui les unit est une véritable « folie » car ainsi on sacrifie la véritable pensée.

Imaginons un capitaine dans l'armée, il est à la fois le supérieur de ses subordonnée et le subordonné de ses supérieurs ; il est à la fois esclave et tyran.  « Laisser ce qui divise, choisir ce qui rassemble, ce n'est point penser » : Au lieu de définir ce qu'est penser, l'auteur préfère définir l'inverse, c'est à dire ce qui n'est pas penser afin de mettre en exergue la voie de la facilité que nous empruntons naturellement et qui nous éloigne de l'objectif auquel s'astreint l'auteur.

Il s'élève. »

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