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Autrui

Publié le 28/04/2015

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LE SUJET CHAPITRE IV : AUTRUI -> «Autrui», ce n'est pas tout à fait «les autres». Les autres : insiste sur la différence qui me sépare d'eux, considérés tous ensemble et de façon lointaine (les autres font et pensent ceci, tandis que moi je fais et pense plutôt comme cela). -> Faire référence à autrui : insiste sur sa proximité avec soi-même (sous-entendre que je pourrais être à sa place : ressemblance, interchangeables). Ex : «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fît.» : réciprocité entre autrui et moi. Plan à retenir : *Autrui, mon semblable (Celui qui n'est pas moi mais qui est comme moi. Il est un autre que moi, littéralement mon alter ego.) *Autrui, mon rival (Paradoxe : comment quelqu'un d'autre pourrait-t'il être moi, alors que par définition, de moi il n'y en n'a qu'un ? N'entre-t'il pas nécessairement en rivalité avec moi ?) *Autrui, mon ami (La relation à autrui pas toujours conflictuelle. Perspective d'une véritable union dans la sympathie, l'amitié ou l'amour.) I- Autrui, mon semblable -> Impossibilité de faire l'expérience d'autrui comme on la fait de soi-même : son intériorité nous est définitivement inaccessible. Son existence comme sujet n'a donc rien d'évident. Par quel moyen est-elle connue ? A) Autrui parle, donc il pense -> Comment faire pour reconnaître en autrui son semblable ? - Descartes : Lettre au marquis de Newcastle (23 novembre 1646) -> possible qu'à partir du moment où des paroles sont échangées (paroles : expression de la pensée, dialogue obligatoire pour s'assurer que celui avec lequel on discute est réellement un être humain -et non ...

« B) Je m'identifie aux sentiments d'autrui → L'identification avec autrui est-elle vraiment le résultat d'une déduction logique ? : Rousseau : spontanée (vient du penchant naturel que nous avons tous et qui nous fait compatir aux souffrances d'autrui et nous empêche de rester indifférent à lui.) → Instinct de compassion, «pitié» pour Rousseau : supposition d'une identification à autrui (par la sensibilité, antérieurement au langage).

N'exclut pas une certaine forme d'égoïsme : écrit dans Emile , «en se mettant à la place de celui qui souffre, on sent pourtant le plaisir de ne pas souffrir comme lui.» C) La reconnaissance passe d'abord par le corps → Pas besoin d'attendre d'éprouver les mêmes sentiments qu'autrui pour reconnaître en lui mon alter ego : simple ressemblance intuitive entre nos deux corps provoque immédiatement le «Paarung», d'après Husserl (càd un «appariement» ou un «couplage» physique -avant d'être intellectuel ou affectif.) II- Autrui, mon rival → Si autrui est mon semblable, alors il est également un rival potentiel.

Relations risquent de devenir rapidement conflictuelles.

Cette possibilité est inscrite dans la nature même de mon rapport à autrui. A) Seul autrui peut satisfaire mon besoin de reconnaissance → Hegel : le conflit naît du besoin de reconnaissance que tout homme éprouve : chaque sujet veut être reconnu, seule une autre conscience est capable de lui offrir cette reconnaissance ( ex : enfant demandant sans cesse à son entourage s'il a bien vu ce dont il était capable, chacun va solliciter l'autre pour voir en lui un être libre et autonome) → Lutte : chacun veut faire de l'autre son témoin (le transformer en «esclave» -latin servus , «ce qui est conservé»-) ayant renoncé à sa propre liberté au profit de celle de son «maître». B) J'existe à travers le regard de l'autre sur moi → Sartre (prolonge la perspective d' Hegel ) : chacun existe comme être-pour- autrui = soumis au regard de l'autre .

( ex : la honte dans l'Etre et le Néant (1943) : mon identité semble ne plus m'appartenir dès lors que c'est à travers le regard de l'autre que je me trouve être défini). – La honte : sentiment très personnel, rapport à soi qui surgit quand on. »

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