Comment justifier que l'on doive respecter autrui ?

[II. Relations possibles avec autrui]

[A.  La pitié]

Rousseau : l'homme originel éprouve de la pitié pour son semblable, ce qui implique qu'il le perçoit comme authentiquement semblable à lui (malgré les différences évidentes), et qu'il se met « mentalement « à sa place (pour éprouver la même souffrance que lui) : un tel sentiment laisse peu de place à l'altérité.

[B.  La concurrence]

Chez Hegel, la dialectique du maître et de l'esclave, présentée comme dépendant d'une relation originelle entre deux consciences possibles, suppose le désir d'être reconnu par l'autre (désir impossible à satisfaire puisque, s'il me reconnaît comme libre, c'est qu'il est inférieur), et une rela­tion conflictuelle.

[C.  La coprésence]

Dans la phénoménologie de Husserl, l'autre est d'abord un corps occupant un espace et définissant un point de vue sur le monde, qui sont différents des miens. Mais c'est cette différence qui nous permet de constituer un monde