La complexité d'un système donne-t-elle naissance à des propriétés nouvelles ?

« -- La complexité d'un système ne donne pas naissance à des propriétés nouvelles t~[•J~I Il n'y a pas de «propriétés émergentes».

Un groupe d'individus organisés est plus performant qu'un groupe d'individus qui ne communiquent pas.

Voilà peut-être l'origine de l'erreur ccémergentiste».

La fourmilière n'est que la somme des fourmis 1 'exemple des four­ L mis ne prouve nen .

En effet, lorsque la four- •Tenter d'abolir la frontière entre le naturel et l'artifi­ ciel [le biologique et le social] expose aux dangers du réductionnisme ou d'un "impérialisme" scientifique partant à la conquête des sciences sociales.» Joël de Rosnay, L'Homme symbiotique rnilière «choisit» son che­ min, aucune propriété mystérieuse n'intervient: c'est bien plutôt le ter­ rain lui-même qui choisit en déterminant la concentration de four­ mis et, par conséquent, de phéromone (la subs­ tance chimique en ques­ tion) .

On utilise abusive­ ment le terme «intelligence» P our Joël de Rosnay, l'intelligence naît de la complexité, si bien que l'on peut attribuer de l'intelligence à un ordinateur.

Mais de quelle intelligence par­ lons-nous? L'ordinateur est capable de jouer aux échecs.

Mais il n'es t pas conscient! Aucune structure artificielle n'a encore acquis la conscience! Les sciences sociales ne sont pas des sciences naturelles A ttribuer des pro­ priétés aux struc­ tures complexes revient à dire , par exemple, qu e la société humaine est régie par des lois natu ­ relles .

Il y a là un réductionnisme dan­ gereux, que de Rosnay reconnaît lui-même.

La société est composée d'hommes dotés de libre arbitre et donc le com­ portement ne peut être prédit .

L'émergentisme conduit tout droit à l'idée que les sciences sociales sont du même ordre que les sciences naturelles.

Il y a là un réductionnisme dangereux, qui fait fi de la liberté humaine.. »