Connaitre le bien est-ce le suivre ?
Publié le 09/08/2014
Extrait du document
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B/ La fascination pour le mal comme fond de la perversité.
1/ La découverte du mal « déniaise » la volonté : le mal est bien connu comme mal et c'est comme tel qu'i l est désiré .
2/ Le désir pervers est donc une volonté dérég lée, volonté qui n'a pour seule règle que de transgresser toutes les règles: la recherche de l 'écart.
(Sade)
Cf La grâce est nécessaire pour permettre à l'homme de bien agir.
(Luther)
1/ Loin de l'idée que la volonté du mal soit incompréhensible et ne s'explique que par une erreur, c'est maintenant la capacité pour la volonté à vouloir le bien qui est problématique .
2/ S i l'homme est tout entier affecté par le péché originel, alors le secours de la grâce divine est nécessaire pour que l'homme puisse voir le meilleur et le choisir.
(Luther)
III L'action humaine suppose une décision, signe de sa liberté.
Al Il existe en l'homme une liberté de refuser le vrai et le bien en tant que tels,
c'est-à-dire d'opter délibérément pour le mal.
(Descartes)
1/ La liberté huma ine est telle qu'elle ne peut jamais être contrainte par quoi que ce soit.
2/ La raison ne peut donc pas plus la contraindre à vouloir ce qu'elle juge le meilleur que la retenir de voulo ir lorsqu'elle est incapable de juger .
B/ La raison pratique nous fait un devoir de toujours viser le meilleur.
(Kant)
1/ Comprendre notre devoir est facile : la raison pratique nous indique toujours le meilleur.
2/ Mais comprendre son devoir est autre chose que l'accompl ir : l 'homme est toujours tenté de suivre ses penchants sensibles plutôt que son devoir.
3/ Que le meilleur prenne la forme d'un devo ir, manifeste qu'en l'homme le dés ir est toujours tourné vers autre chose .
(Kant)
C/ La « générosité » comme résolution constante de bien user de ses facultés.
1/ La générosité réside dans la fermeté de la volonté, c'est-à-dire dans la qualité du vouloir plus que dan s son objet.
(Descartes)
2/ La générosité est la ferme résolution de toujours disposer de soi, c 'est -à-dire de ne se laisser emporter par aucune passion .
En conclusion Voir le meilleur, ce n 'est pas voir une chose comme une autre.
Voir le
meilleur, c'est juger qu'il est le meilleur, c'est l'approuver comme meilleur.« Je vois le meilleur et
je l'approuve », écrivait Ovide.
Au lieu de se demander si l'assentiment de la raison entraîne
nécessairement celui de la volonté, sans doute faut-il dire que l'acte de reconnaître le meilleur
implique déjà une intervention de la volonté .
Voir le meilleur, c'est l'approuver, et donc désa
voue r par avance ma conduite si par hasard je venais à choisir autre chose que le meilleur.
Voir
le meilleur sans le suivre, c'est être en désaccord avec soi -même, ce désaccord ne passant pas
entre l a raison et la volonté mais à l'intérieur de la volonté elle-même.
Voir le meilleur sans le
suivre est un signe de faiblesse de la volonté et d'empire de la passion sur nos actes, mais non
sur notre raison, celle-ci restant libre de juger que ce que la passion nous suggère n'est pas le
meilleur.
Voir le meilleur sans le suivre, c'est ne pas disposer de soi-même, c'est manquer de
« générosité ».
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