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Lalande (20è) - "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même

Publié le 27/01/2015

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Lalande (20è) - "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même." On admet que la conscience est une forme de connaissance, une connaissance de soi. Les « pensées » apparaissent comme le contenu principal de la conscience ; "lui-même" renvoie à l'identité et donc à la connaissance de soi. Depuis ses origines, le projet de se connaître soi-même est l'ambition de la philosophie. Socrate s'est approprié la formule de l'oracle de Delphes : « connais-toi toi-même ». Puis un philosophe comme Descartes répètera que rien ne se donne à connaître aussi aisément, aussi évidemment que sa propre pensée : l'âme se connaît elle-même avant de connaître le monde. Mais ce que ces philosophes voulaient dire par « connaissance de soi » s'agissait simplement de définir le propre de l'homme. Nous sommes avant tout un esprit. Cette thèse répond à la question "qu'est-ce qu'un homme en général", mais elle ne répond pas à la question "qui suis-je en particulier" en tant qu'individu, en tant que sujet. Or lorsqu'on se demande "la conscience peut-elle être connue", c'est bien de la conscience individuelle qu'il s'agit, de l'homme en tant qu'individu qui s'interroge naturellement sur ses qualités personnelles, ses sentiments etc... Donc dans ce sens, qu'est-ce que cela signifie connaître sa conscience, se connaître soi-même ? Cette connaissance est-elle possible, a-t-elle des limites ? Est-ce que la réflexion suffit ? Faut-il plutôt agir, faut-il plutôt se fier aux autres ? Et surtout : n'est-ce pas la quête à jamais inachevée d'une vie ? Finalement, se connaître soi-même reviendrait surtout à connaître les facteurs extérieurs qui nous déterminent en nous laissant l'illusion d'être une conscience individuelle maîtresse d'elle-même. « Se connaître soi-même » reviendrait-il- comme avait ironisé Socrate - à « savoir qu'on ne sait rien » La conscience peut d'abord être définie par l'intériorité, et l'intériorité par l'ensemble notre vie dite intérieure : pensées, sentiments, passions, émotions, sensations, etc. Cela suppose un "extérieur", c'est-à-dire le monde réel par opposition au monde de la conscience. N'oublions pas que l'adjectif « intérieur » n'est qu'une métaphore, car à l'"intérieur" de nous, il n'y a que des organes !. En l'occurrence l' « intériorité » du sujet s'applique au caractère immatériel de la conscience toujours par opposition au monde extérieur, dont fait partie le corps. D'où cette opposition entre l'âme et le corps. L'« âme » désigne le principe vivant d'une chose, ce qui anime une chose. Aris...

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« - Kant (18è) - "Mais il est remarquable que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence pourtant qu'assez tard (peut-être bien un an après) à dire Je; jusque là, il parlait de lui à la troisième personne (Karl veut manger, marcher, etc.); et il semble que pour lui ce soit comme une lumière qui vient de se lever, quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler.

- Auparavant il ne faisait que se sentir, maintenant il se pense". Justement, la deuxième forme d’identification s'opère au moyen du langage.

Elle intervient beaucoup plus tard.

Kant avait déjà remarqué que l’enfant jusque vers 3 ans parlait souvent de lui à la troisième personne, qu’il ne parvenait pas à dire « je » et « me » ou « moi » : Donc au lieu de dire « je me suis fais mal » Bébé Quentin vas dire « Quentin s’est fait mal ».

Cette maîtrise une fois acquise, comporte des implications sociales et existentielles.

Quand l’enfant maîtrise l’usage combiné du « je » et du « moi » son individualité s’inscrit distinctement dans la vie sociale. - Descartes (17è) - “Par le nom de pensée j’entends ce qui est tellement en nous que nous en avons immédiatement connaissance”. On ramène souvent la conscience au phénomène de la pensée prise au sens le plus large.

Descartes assimile pensée et connaissance.

Le propre de la pensée, c’est de pouvoir se représenter des objets mais aussi de pouvoir se représenter : c’est précisément en cela qu’elle est consciente, c’est-à-dire réfléchie.

Donc, pour Descartes, toute pensée est consciente, et toute conscience n’est faite que de pensée. - Descartes – "Je pense donc je suis." Mais Descartes montre que le sujet, dans l’acte de penser, se saisit lui-même dans son existence et dans son essence.

Descartes expose de manière raisonnée que: je sais que j'existe et je sais que je suis moi.

"Je pense donc je suis" : il y a trois vérités en une : 1) Je pense, donc je suis, j'existe (Parce que je ne peux pas douter du fait que je pense : je ne peux même pas imaginer que je n'existe pas) 2) Je pense, donc je suis bien moi, c'est moi qui pense (personne ne pense à ma place) 3) Je pense, donc je suis essentiellement un être pensant. La première de toutes les vérités, C'est la certitude d’exister et d’être sois même ! Pour le démontrer Descartes procède en plusieurs étapes successives. 1)Dubito .

Descartes aligne une série de doutes successifs.

D’abord il part du constat que les sens nous trompent souvent, et avec eux l’imagination.

Apparemment les vérités logiques et mathématiques semblent résister au doute car 2 et 3 font toujours 5.

Et pourtant si l’esprit adhère à ces évidences de façon immédiate, il ignore la source de ces vérités : qui me dit que, même en raisonnant de la sorte, je ne suis pas en train de rêver ? 2) Cogito .

En imaginant précisément que les vérités pourraient n’avoir aucun fondement, par exemple qu’un mauvais génie pourrait s’amuser à me tromper systématiquement,.

Car qu’on me trompe ou non, dès lors que je doute, au moment où je doute, une chose est sûre et certaine : c’est que je pense.

Douter, c’est penser.

Donc à supposer que je pense faussement chaque fois que je pense, il est certain néanmoins que je pense, et que c’est moi qui pense, autrement dit ma conscience.. »

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