Du contrat social
Publié le 23/10/2014
Extrait du document
«
intellectuel.
Pour les riches, une prise de conscience qui impliquerait une « modération » dans leur
consommation, et pour les pauvres, qu’ils cessent d’envier la richesse d’autrui, ceci dit, une
« modération d’avarice et de convoitise ».
L’écrivain vise un équilibre, un moyen d’éliminer l’injustice
et le despotisme.
Après ce discours où il décrit la manière d’agir et de penser idéale pour une société
plus libre, Rousseau admet implicitement que ce modèle est le fruit d’une réflexion abstraite.
Rousseau est tout à fait conscient que l’inégalité ne disparaitra pas si facilement, et que les
critères proposés ne sont pas concevables.
C’est pour cette raison que d’ailleurs il alerte le lecteur au
début de l’extrait qu’il ne s’agit que d’une supposition (« si », ligne 1).
Dans le dernier paragraphe,
l’écrivain adopte une pensée réaliste et aborde le sujet de façon objective.
Il affirme qu’ « ils », le roi et
la noblesse, disent que la société égale et juste proposée par Rousseau est « une chimère de
spéculation qui ne peut exister dans la pratique » (l.17-19).
Le philosophe, loin de s’opposer à ce
jugement, est d’accord avec eux et consent que « l’abus est inévitable » (l.19).
Cette acceptation est
suivie d’une question rhétorique qui réclame, non pas une société parfaite, mais « au moins » une
amélioration à ce niveau (l.20).
Il veut limiter, atténuer, « régler », cette inégalité.
Les verbes au
présent, « est » (l.20), « tend » (l.21) et « doit » (l.23), ainsi que les mots « précisément » et
« toujours » (l.22, 23) renforcent l’objectivité de Rousseau et montrent bien que son discours ne
réside plus du tout dans l’hypothèse.
Malgré le fait que l’inégalité est « inévitable », il propose une
solution et celle-ci se fait par le moyen des lois.
Le philosophe veut régler par la loi l’excès de
richesse, de pauvreté et de pouvoir.
La « force des choses », destructrice de l’égalité, s’oppose ici à la
« force de la législation » (l.21, 23), qui est tenue de « maintenir » cette égalité.
En conclusion, Rousseau imagine une société idéale sans inégalité et libre.
Ceci dû à un équilibre
au niveau économique et au niveau social.
Il dénonce ainsi le despotisme et l’injustice en faisant
référence à l’esclavage, qui est à l’origine de toute privation de liberté et du manque de justice
extrême.
Ayant des idées de changement encore plus intenses que Diderot, qui défend une monarchie
tempérée dans un article de l’Encyclopédie, Autorité Politique , Jean-Jacques Rousseau revendique la
démocratie, une république dotée de lois qui, a priori, visent le bien commun et établissent une
certaine uniformité entre les peuples..
»
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