Devoir de Philosophie

Conviction : force ou faiblesse ?

Extrait du document

Il y a conviction et conviction. L'homme qui doute est convaincu qu'il n'a pas tort de douter. En ce sens, c'est un homme fort. Il y a aussi l'homme qui se raccroche à une seule conviction, parce qu'il a peur de partir à l'aventure, parce qu'il a peur de penser. Ainsi va le monde. Les plus faibles, ceux que l'histoire oubliera toujours, sont ceux qui ont le pouvoir actuel, et les plus forts sont ceux qui entreront dans l'histoire. La conviction est tantôt aventureuse, tantôt rétrograde. La conviction d'avoir raison a conduit les plus grands esprits à accomplir leur œuvre. Cette même conviction a conduit les plus faibles esprits à vouloir diriger le monde en multipliant les guerres, qu'elles aient pour origine une foi religieuse, politique ou économique.

« Le besoin de conviction n'est pas signe de faib lesse - • Rien de grand ne se fait sans convictio n.

Il faut croire avant de penser.

Il est impossible de tout démo ntrer.

La faiblesse consis te à penser qu'en ce monde, tout est vain, tout est absurde, illog ique.

Croyance et conviction font jeu égal E st-ce par faiblesse que l' homme croit à son destin? Est-ce par faiblesse qu'il croit que l'humanité «Reconnaissons ( ...

), à la base de tout travail scien­ tifique, une certa ine convic­ tion bien comparable au sentiment religieux, puis­ qu'elle accepte un monde fondé en raison, un monde intelligiblel" Albert Einstein, Comment je vois /e Monde poursuit certains buts? Sans conviction pre­ mi ère, les hommes, conscients de leur exis- tence, des drames qui la jalonnent, se seraient tous suicidés.

Autrement dit, s'il n'e st pas inutile de continuer à penser, travailler, c'est que l'hu­ manité a la conviction que son existence a un sens.

Le doute n'exclut pas la conviction Q ue Descartes, Di­ derot, Nietzsche fassent l'apologie du doute, ils n'e n demeu­ rent pas moins, peu ou prou , attachés à cet te conviction: la vie vaut la peine d'être vécue.

S'i ls ava ient pensé le contraire, ils ne se seraient pas donné tant de peine à écrire ce qu'ils ont écrit.

La conviction n' est pas faiblesse , mais moteur de toute gran de entrepri se humaine.

Le fait de penser a un sens T ou s les hommes, depuis qu'ils ont conscience de leur propre existence, s'at­ tachent à des convic­ tions.

«Pourquoi ne penses-tu pas, écrit Sénèque à Lucilius, que l' instrument le plus effi­ cace pour atteindre au bonheur réside dans la conviction que l'unique bien , c'e st la vertu 7» (L ettres à Lucilius).

Il n'y a aucune pensée possible sans conviction de départ.

Il faut croire avant de pouvoir démontrer quoi que ce soit.

C'est l'homme qui ne croit en rien qui est faible, parce qu'il avoue sa démission.

-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles