Devoir de Philosophie

Y a-t-il des choses qu’on a le doit d’ignorer ?

Publié le 20/10/2014

Extrait du document

Dissertation de philosophie : Y a-t-il des choses qu'on a le doit d'ignorer ? Ce sujet relève à la fois de la philosophie morale et de la philosophie des sciences. Cependant, la formulation du sujet invite à explorer en particulier l'aspect moral bien plus que l'aspect scientifique dans la mesure où il fait appel à la notion de droit. Le droit, ici, renvoie donc à l'idée de responsabilité, donc de morale, ce qui devrait être. Mais l'ignorance n'est pas le simple fait de ne pas savoir certaines choses, évènements contemporains ou passés, mais cela peut montrer une marque de mépris, d'indifférence à l'égard de celles-ci. Autrement dit, il faut se demander si l'ignorance est parfois nécessaire, que cela soit par choix, simple volonté ou pour quelconques autres raisons ou si au contraire, le droit à l'ignorance doit être banni. Pour répondre à ceci, nous nous interrogerons sur l'obligation de ne pas ignorer certaines choses, c'est-à-dire, le devoir dont on a une conscience rationnelle et qu'on détermine librement pour soi, puis nous nous demanderons dans quelles mesures le droit à l'ignorance est-il possible. L'ignorance est un défaut de la raison, un manque de connaissance, et il semble qu'on ne puisse que la blâmer et la traquer là où elle se trouve. En effet, certaines choses n'ont pas le droit d'être ignorées. Tout d'abord, comme le dit V. Jankélévitch "Le ressentiment peut- être aussi le sentiment renouvelé et intensément vécu de la chose inexpiable; il proteste contre une amnistie morale qui n'est qu'une honteuse amnésie... l'oubli serait ici une grave insulte...", le devoir de mémoire est très important et ne peut être négligé ni même ignoré, une transmission est donc nécessaire. Notre histoire commune, notre passé et ses tragédies doivent être connu de tous afin d'en tirer une leçon, de pouvoir agir différemment par la suite, or tout cela serai...

« connue pour être mauvaise pour la santé, or sans dispositions préventives, il y aurait certainement plus de cancers, de maladies développées.

Les hommes peuvent donc ainsi agir consciemment. Enfin, nous pouvons évoquer la vérité, conformité du jugement à la réalité, qu’il est nécessaire de ne pas ignorer, afin de pouvoir se reconstruire après un deuil par exemple.

Nous pouvons donc citer Un secret de Grimbert, où la révélation d’une vérité bouleversante à un jeune garçon sur sa famille va lui permettre d’évoluer.

Mais d’une manière plus générale, comme le dit Kant : « Le mensonge nuit toujours à autrui : même si ce n'est pas à un autre homme, c'est à l'humanité en général, puisqu'il disqualifie la source du droit.

», il défend donc l’idée que la vérité est un devoir moral, qu’il faut toujours élargir ses connaissances afin de pouvoir atteindre la vérité, et il faut donc pour cela dépasser l’ignorance. « Je revendique le droit à l’ignorance » dit R.

Barthes.

En effet, cette lutte totale contre l'ignorance a-t-elle seulement un sens ? Cette croisade est-elle tout simplement possible ? L'homme n'est-il pas limiter dans sa connaissance par la finitude de son entendement ? Et le dévoilement d'une vérité est-elle toujours souhaitable ? « Toute vérité n'est pas bonne à dire » selon Jankélévitch, qui pose la question de savoir s’il faut toujours dire la vérité.

On peut donc admettre que dans certains cas, mieux vaut rester dans l’ignorance puisque la vérité a de la valeur, qu’il faut ménager celui à qui on s’adresse.

La vérité peut en effet avoir des conséquences importantes : elle peut blesser et faire souffrir.

C'est notamment ce que défend Benjamin Constant, qui s'oppose à Kant au sujet « d'un prétendu droit de mentir par humanité ».

On peut aussi penser que le danger ne réside pas dans la vérité elle-même, mais dans la volonté systématique de vérité.

Nietzsche s'interroge ainsi sur la valeur qu'il faut accorder à la recherche de la vérité.

Faut-il toujours vouloir la vérité ? Pour Nietzsche, vouloir la vérité à tout prix est une exigence discutable, car l'amour de la vérité n'est pas toujours raisonnable.

Cela peut en effet produire des monstres, comme le fanatisme ou le dogmatisme qui n'admettent pas que l'on discute une vérité.

Mais cela peut aussi montrer une certaine peur d’être confronté à la réalité ou se réfugier dans l’ignorance en se déresponsabilisant, tout devient alors excusable et aucune responsabilité ne peut plus être imputée.

Mais ceci ne revient-il pas à faire de l'homme un être sans conscience, sans raison donc sans dignité ? On peut donc lui reprocher de se complaire dans l’ignorance au point d’en oublier ses devoirs envers lui-même et autrui, car on est auteur de ses jugements et de ses actes.

En effet, le droit se ramène à une idée de responsabilité, au sens moral. Certaines choses doivent être préservées et non révélées en public, nous pouvons prendre par exemple le cas du livre de Trierweiler, Merci pour le moment , qui révèle la vie privée du Président Hollande, or cela pourrait se rapprocher du voyeurisme, tout comme avec les médias actuels qui dévoilent la vie privée de célébrités ou tout autres choses intimes comme avec la divulgation de photos personnelles par exemple.

Le droit à l’ignorance est ici clair parce qu’il y a des choses qui doivent parfois rester secrètes et plus généralement la vie privée de chacun peut être ignoré au bon vouloir de chaque personne.

L’ignorance peut donc être parfois justifiée comme pour préserver l’innocence des enfants en leur dissimulant certaines choses qu’ils ne pourraient pas encore comprendre, par exemple tout ce qui touche au domaine sexuel bien que cela n’empêche pas une prévention contre certains dangers. Enfin, l’ignorance est basée sur une aporie : l’homme est nécessairement ignorant bien qu’il doive lutter contre son ignorance.

Il y a donc une certaine tolérance à l’ignorance car l’homme ne peut pas être spécialiste de tous les domaines, il y a encore bien des choses que les hommes ignorent, des choses auxquelles des problèmes n’ont pas encore été soulevés.

Mais « Etre conscient de son ignorance, c’est tendre vers la connaissance » d’après B.

Disraeli.

Pourtant, celui qui ignore n’est justement pas toujours conscient de son ignorance, comme l’a dit A.

2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles