Devoir de Philosophie

Ya-t-il un devoir au bonheur ?

Publié le 22/03/2015

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PLAN

Introduction : la maxime, subjective, du bonheur peut-elle être universalisée ?

I — Le bonheur comme souverain bien

a) Le bonheur comme bien suprême réalisable

b) La vertu comme bonheur même

c) Bonheur et vie contemplative

Transition : le désir de satisfaction peut-il fournir le fondement de la

vie morale ?

II — L'antinomie du bonheur et de la morale

a) Le bonheur, finalité intéressée

b) L'indétermination du concept de bonheur

c) Le bonheur, impératif hypothétique

Transition : la morale exige-t-elle de renoncer au bonheur ? III— Le bonheur comme devoir indirect

a) Bonheur et raison pratique

b) Le bonheur, condition d'accomplissement du devoir

c) La dignité et l'espérance du bonheur

Conclusion : non-positivité du bonheur, idéal de dignité

« 50 LA MORALE -LE DEVOIR, LA VOLONTÉ, LA PERSONNE négation du bonheur ? Le bonheur n'est-il pas l'absence de cette contrainte intérieure par laquelle s'exprime Je sentiment du devoir ? I - Le bonheur comme souverain bien a) Pour l'ensemble de la philosophie grecque, le bonheur est le bien suprême parmi tous les biens réalisables.

Ainsi, pour Aristote, le bonheur est-il Je souverain bien, le bien par excellence, seul bon en lui-même, et par rapport auquel tous les autres ne sont que des moyens.

b) Si Je bonheur apparaît comme une finalité universelle, les hommes divergent quant aux moyens à utiliser pour l'atteindre.

Mais la plupart des philosophes ont établi une conjonction entre le bonheur et la vertu, qui consiste à se conduire avec rectitude et droiture.

La raison est ainsi au principe de la vie heureuse; la sagesse (phronèsis), source de toutes les autres vertus, ne fait qu'un avec la vie heureuse.

Elle est Je bonheur même.

c) Parmi les trois types de vie distingués par Aristote : la vie de jouissance, la vie politique, la vie contemplative, seule la dernière peut nous assurer Je bonheur ; l'activité de l'âme conforme à la vertu et à la raison réalise l'homme dans sa définition d'« animal raisonnable ».

Par l'activité théorique et contem­ plative, l'homme satisfait la part divine qui est en lui.

II -L'antinomie du bonheur et de la morale On doutera pourtant que Je bonheur puisse constituer le fondement, ou Je critère de la moralité.

Il n'est pas sûr que le bien-être se règle toujours sur le bien­ faire et que la vertu soit toujours récompensée.

Le bonheur digne d'être recherché n'est sans doute pas celui vers lequel nous tendons spontanément, mais celui vers lequel nous devons tendre.

Mais alors il doit être redéfini.

a) Si l'action est morale en proportion de son caractère désintéressé (elle doit être accomplie par pur respect pour la loi morale, indépendamment de tout effet espéré ou attendu), la maxime du bonheur personnel, qui repose sur le principe de l'amour de soi, ne saurait être considérée comme devoir.

b) Si tous les hommes recherchent le bonheur, ils ne peuvent s'accorder sur le contenu de sens de ce concept ; les éléments empiriques constitutifs du bonheur varient selon les individus et sont empruntés à l'expérience.

Le concept de bonheur ne possède donc aucune universalité, et, partant, aucune nécessité.

c) Dépourvu de nécessité, le principe du bonheur peut bien fournir des maximes générales, mais non universelles.

Le bonheur personnel relève d'un impératif hypothétique, jamais catégorique.

En faire un devoir reviendrait, estime Kant, à substituer à la loi une maxime de choix arbitraire d'après le penchant de chacun.

Aucune loi universelle ne peut être tirée du désir d'être heureux.. »

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