Devoir de Philosophie

Le devoir - RÉSUME DE COURS

Publié le 19/03/2014

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Il n'y a devoir que là où je conserve mon libre arbitre

 

« Devoir! Ah je ne puis souffrir ce vilain mot, ce mot odieux! Il est si pointu, si aigre, si froid. Devoir, devoir, devoir! On dirait des coups d'épingle. « Cette réaction de rejet que suscite le mot devoir est exprimée par un person­nage d'une pièce d'Ibsen (Solness le Constructeur). Elle est, sans doute, partagée par tous ceux qui assimilent le devoir à l'idée de ce qu'il est nécessaire de faire par opposition à ce qu'on est libre de faire ou de ne pas faire. Cependant, l'obligation qui caractérise le devoir est distincte de la nécessité.

« sent leurs devoirs librement .

Ils peuvent les accomplir pour n'importe quel motif, notamment par peur du châtiment.

Les devoirs particuliers et le devoir inconditionnel Il y a des obligations qui sont liées à l'exercice d'une fonction ou d'une activité .

Tel ministre évoquera les devoirs de sa charge, tel artiste la responsabilité envers son art.

Il y a aussi des devoirs d'amitié ou encore des obligations issues de notre participation à une organisation syndicale ou poli­ tique .

De tels devoirs sont relatifs à une condition qui est toujours particulière.

Ils se distinguent du devoir qui est inconditionnel et s'impose à tout homme en tant qu'il est simplement un homme .

Ainsi, c'est un devoir incondition­ nel d'honorer ses dettes.

1 L'impératif catégorique Pour Kant, le devoir a sa source dans la raison et prend la forme d'une loi .

D'une part, cette loi s'impose au sujet comme un impératif catégorique.

D'autre part, dans sa forme, elle se réduit à un pur jugement : « tu dois», indé­ pendamment de ce sur quoi elle porte.

Ainsi, la raison nous prescrit d'obéir aux règles qui peuvent, sans contradiction, prendre la forme d'une loi universelle.

Autrement dit, il n'y a qu'une seule formule du devoir : « Agis uniquement d)après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu)elle devienne une loi universelle ».

Par « m axime », il faut entendre le principe subjectif qui détermine int érieure ment la vo l onté agissante.

Cette formule permet de reconnaître dans tous les cas et sans hésitation son devoir.

Une promesse trompeuse est-elle conforme au devoir? Non, car je ne peux accepter « avec satisfaction que ma maxime (de me tirer dJembarras par une faiJSse promesse) dût valoir comme une loi universelle [ ...

].

Je m)aperçois bientôt ainsi que, si je peux bien vouloir le men­ songe , je ne peux en aucune manière vouloir une loi univer­ selle qui commanderait de mentir » La raison en est que si tout le monde mentait, on ne croirait plus aux promesses de personne.

Par conséquent la maxime qui me pousse à faire une fausse promesse, « du moment qu)elle serait érigée en loi universelle se détruirait nécessairement elle-même » • 33. »

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