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Le discours d'Alcibiade, Le Banquet de Platon

Publié le 28/01/2015

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Derin Inan David Cohen 303 28 novembre 2014 Le discours d'Alcibiade : l'éloge de Socrate Introduction : Le banquet est un texte écrit par Platon environ 380 avant J-C. Il est constitué d'une série de discours qui portent sur Eros. Le passage que nous allons présenter se trouve après le discours de Socrate ([212c]) jusqu'à la fin du récit. Les deux personnages principaux de cet extrait sont Alcibiade et Socrate. Alcibiade est un célèbre homme d'Etat et est connu pour sa remarquable beauté physique ; Socrate est considéré comme l'un des pionniers de la philosophie, connu uniquement à travers les écrits d'autrui et particulièrement ceux de Platon qui était son élève. Nous allons commencer par commenter l'arrivé d'Alcibiade, ainsi que le discours qu'il tient, puis nous étudierons la réaction de Socrate à ce discours et nous finirons avec une petite conclusion et questionnaire habituel. L'arrivée d'Alcibiade et son discours : Alcibiade arrive donc, complètement ivre, au banquet organisé par Agathon. Il lui est ordonné de tenir un discours, plus particulièrement un éloge sur Eros, puisque chaque participant à cette festivité l'a fait. Celui-ci répond qu'un discours d'une personne ivre ne peut rivaliser avec celui d'une personne sobre, Socrate en l'occurrence puisque c'est celui-ci qui vient de terminer son discours et que « autant on lui ordonnera de boire autant il boira, et il n'en sera pas ivre pour autant » [214a]. Alcibiade va tout de même prononcer un éloge, mais celui de Socrate mais toujours en disant la vérité à son sujet et non pas la flatterie et le mensonge. Il prononce donc l'éloge de Socrate et pour se faire, il se sert d'images ou plutôt de référence mythologiques, auxquelles le philosophe pourrait être associé. Tout d'abord, Alcibiade commence son éloge en comparant Socrate à Silène, qui était un satyre caractérisé par une grande laideur mais également par une gaîté ...
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« beauté intérieur, voire même divine, derrière un physique laid.

Ensuite, Alcibiade continue son éloge en comparant Socrate à un célèbre musicien mythologique : Marsyas.

Le mythe le concernant rapporte qu’Athéna inventa l'aulos, un instrument de musique mais que quand celui-ci était joué il déforme le visage de son utilisateur, Athéna le jeta donc et c'est Marsyas qui le récupéra et qui devient très vite un musicien talentueux.

Socrate est donc comparé à Marsyas, qui, tout comme Silène, est d'apparence peu avantageuse.

Mais de nouveau, le joueur de flûte possédait une beauté spirituelle, c'est-à-dire une beauté réelle puisque grâce à la puissance de son souffle, il parvenait à séduire tous les humains, et même au-delà de la séduction puisqu'il s'agit presque de les hypnotiser.

Alcibiade compare Socrate à ce musicien, parce que tout comme lui il est capable, grâce à son souffle, de les posséder mais seule la différence est que Socrate n'a pas besoin d'un instrument ou d'un autre artifice mais uniquement de ses paroles.

Effectivement, quand « c'est [Socrate] que l'on entend, ou que l'on prête l'oreille à une autre personne en train de rapporter [ses] propos, si minable que puisse être cette personne, et même si c'est une femme, un homme ou un adolescent qui lui prête l'oreille, nous sommes troublés et possédés » [ 215d ].

Alcibiade insiste sur l'effet que produit les paroles de Socrate sur lui, quand il l'écoute « son coeur bat beaucoup plus fort » et « ses paroles [lui] tirent des larmes » [215e] .

Il fait référence au mythe de sirènes, qui narre que celles-ci séduisaient les navigateurs qui perdaient tout bon sens et finissaient à l'eau où ils étaient dévorés par ces séductrices.

Il se compare à un marin et Socrate à une sirène, pour le côté séducteur cruel qui est traité ci-dessous et pour celui d'enchanteur.

Alcibiade va même jusqu'à dire qu'il ressent de la honte face à Socrate, puisqu'il est impossible de ne pas être d'accord avec lui et que de la sorte, on ne peut lui faire face ou le contredire.

Comme cité ci-dessous, Socrate est un irrésistible séducteur selon Alcibiade.

Effectivement, « un penchant amoureux mène Socrate vers les beaux garçons : il ne cesse de tourner autour d'eux, il est troublé par eux » [ 216d ].

Ce qui donna espoir à Alcibiade qui espérait pouvoir le séduire car il pensait Socrate « épris de la fleur de ma jeunesse » [217a] .

Mais Socrate ne cèdera jamais, même dans les circonstances les plus ambiguës puisque ce n'est pas la beauté superficielle qui trouve attirant mais bien la beauté réel ; de ce fait Alcibiade montre que Socrate n'est pas celui qui aime mais l'être aimé, il chercherait à être apprécié. »

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