dissert
Publié le 23/11/2013
Extrait du document
«
- étudiez la position de Calliclès da,s le Gorgias de Platon concernant le rapport entre liberté d’action et
bonheur
Remarque concernant la notion de liberté
► déf° : De manière assez large , la liberté = capacité proprement humaine à s’autodéterminer (=être la cause première de
ses actes), donc à choisir de l’orientation qu’on donne à nos actions ; cela renvoie à la capacité de pouvoir choisir (cf libre arbitre) et de
pouvoir s’orienter selon son vouloir .
De manière plus nuancée : - selon l’ opinion commune , la liberté se définit comme le pouvoir de faire ce qui nous plaît , sans
rencontrer de contraintes ou d’obstacles.
En ce sens on assimile le fait d’être libre à une certaine forme d’indépendance et on l’oppose
radicalement aux notions de contrainte et de nécessité
- la liberté peut renvoyer à l’ autonomie , cad qu’elle désigne alors le pouvoir de choisir sans être déterminé par une
influence extérieure à soi-même, mais en puissant en soi, par une délibération de sa volonté les raisons qui nous poussent à agir de telle
manière et non de telle autre.
(Cf étymologie : auto nomos = on se donne à soi-même la propre loi de son action)
lecture de l’entrée en la matière p 504-506 du manuel
► Quand on parle de la liberté, il est souvent judicieux de préciser de quoi vous parler, cad de dire si vous vous référez à la liberté
de droit, ou à la liberté de fait (cf sens nuancés ), sachant que la sphère du droit positif (cf liberté autorisée par les lois d’un pays) « cadre »
bien souvent en partie la liberté de fait : Cf // avec les p 506 du manuel
Explication : Il y a ce que j’ai le droit de faire que ce soit légalement ou légitimement (cf réf au droit institué et au droit universel)
du fait de ma nature humaine (vie en société et conscience ) ; et ce que je peux faire du fait des circonstances particulières (cf réf à mes
capacités, aux circonstances etc…).
En outre, parfois, les deux « possibilités » « de droit » peuvent s’opposer.
ex illustrant ces distinctions : - je peux avoir le droit de marcher où bon me semble, sans pouvoir le faire si je suis malade Þ ma liberté de
marcher reste de droit (au sens où cela est légal) ; mais elle n’est pas effective (cad de fait, « réelle »)
-je peux avoir le droit de marcher où bon me semble et pouvoir le faire si je ne suis pas malade Þ liberté de droit (au sens de légal) et de fait se
concilient ici.
A l’inverse je peux a voir la liberté « de fait » de tuer quelqu’un alors que je n’en ai pas la liberté de droit Þ opposit° entre "2 formes de liberté
- je peux avoir le droit « légitimement parlant » (au non d’une justice « plus haute » ) de refuser certaines lois ; sans pouvoir le faire « de fait » si les
appareils de contraintes m’y forcent.
Par ex, ma liberté de cacher une personne injustement poursuivie (cf ex des juifs pdt la seconde guerre mondiale)
existe « de droit » (au sens ou légitiment parlant , j’ai la liberté et même le devoir de le faire) ; mais elle n’existe pas « de fait » ; et ce au non du droit
positif lui-même, en tant qu’il est accompagné d’appareils de contraintes Þ 2 types de « l iberté de droit » (cf légal et légitime) s’opposent
► (1 ).
La liberté de droit ( « j'ai le droit de faire » ) :
(a) juridiquement parlant , je suis considéré comme libre de droit à partir du moment où je suis capable de me reconnaître comme
étant à l’ origine de mes actes (ou du moins, à partir du moment où on me reconnaît cette capacité -je suis la cause de mes actes car je suis
conscient de vouloir agir de cette sorte-) ; et que je m’en estime donc responsable : ceci renvoie à l’idée de personne morale (on reconnaît
cette liberté à une personne ; et non pas à un animal ou à un enfant) ; et ceci implique aussi l’existence de devoirs (puisque responsabilité
par rapport à mes actes ) ex : majorité Þ reconnaissance de ma capacité à réfléchir et donc à choisir par moi-même Þ je suis juridiquement autorisé (j’ai
le droit de ) à faire ce que je veux (dans les limites de la loi)
(b.) politiquement parlant, je suis libre (j’ai une liberté de droit, politiquement parlant) à partir du moment où je participe à
l’élaboration des lois auxquelles je me dois ensuite d’obéir (je m’y oblige) : je suis dans ce cas citoyen et non pas simple sujet
(c.) légitimement parlant ( Rem : ce point peut rejoindre celui énoncé ci-dessus), je suis libre à partir du moment où je règle mon
comportement sur des lois universellement valables (cf notions de moralité), et donc que je ne laisse pas asservir par mes passions ou mes
préjugés.
On parle alors d’ autonomie en un sens fort (on se donne à soi-même sa propre loi, sachant que celle-ci doit pouvoir avoir une
valeur universelle )
(2.) La liberté de fait : 2 « nuances de sens » peuvent être mises en évidence
(a.) La « liberté d’action » = je suis libre lorsque j’ai les moyens de faire ce que je « veux » , cad lorsque je le peux ( c 'est la déf° la plus
proche de la représentation commune de la liberté).
Þ ● Cette définition établit des degrés , cad du « plus ou du moins ».
Ex : plus ou moins
d'argent me permet d’être plus ou moins libre de partir en voyage ; avoir plus ou moins de temps me rend plus ou moins libre d’avoir des loisirs etc…
● Mais, l'aspect quantitatif (+ d'argent, + de temps etc…) vient souvent occulter le fond du problème cad l’utilisation que je peux faire des
ces moyens pour vraiment faire ce que je veux moi-même , cad pour agir de manière vraiment libre .
En eff et, ces possibilités ne servent à
rien si je n’ai pas la « liberté du vouloir » (liée à la liberté de pensée ) Ex : quand j’ai la possibilité d’acheter tout ce que je veux, je peux ne pas être
pour autant véritablement libre (de manière effective) de mes achats car je peux être soumis à mes désirs, ou soumis à l’influence d’un proche
Cf // avec les p 508-511 du manuel
(b.) La « liberté du vouloir » ; ou « liberté de la pensée» (cad qu’elle renvoie aux conditions intérieures et non plus extérieur à
l’ effectivité de ma liberté ) :
♦ C’est la liberté qui est au fondement (= elle est condition de possibilité ) de quasi toutes les autres formes de liberté car sans elle, je ne
peux pas réellement me considérer comme véritablement libre.
En effet, vouloir, c’est avoir la capacité de décider (cf choix ) réellement par
soi-même Þ je suis libre lorsque c’est moi qui veux, cad quand je choisis vraiment par moi-même
Ex : je peux avoir le pouvoir d’acheter cette voiture (liberté de pouvoir) sans vraiment l’acheter librement (liberté effective) si ce
désir provient des déterminismes sociaux et publicitaires (cad que je ne choisis alors pas vraiment par moi-même de cet achat)
♦ Elle « recoupe » 2 « aspects » : ● Le libre arbitre = « je me considère comme l'auteur de mon action », cad que q uelle que soit la
force des raisons qui me poussent à agir dans telle ou telle direction, je dois me considérer comme libre (cf choix qui vient de moi ), puisque
ces raisons m'orientent mais ne contraignent pas ; puisque je pourrais tjrs agir autrement, si je le voulais (cf effort de réflexion, et donc de
volonté).
Ex : Je décide de postuler pour tel poste car c’est celui qui correspond le mieux à mes diplômes et que je connais le fils du patron Þ des
raisons m’orientent mais pourtant c’est bien moi qui choisis car je peux toujours décider d’aller contre ces raisons
Cependant, des déterminismes inconscients peuvent orienter mon vouloir : dans ce cas, je ne suis pas totalement libre
Ex : Je peux vouloir dire telle chose à mon patron après avoir trop bu mais je peux le regrette ensuite Þ ceci montre que je n’étais pas vraiment,
moi, sujet conscient, la cause première de ma volonté de parler.
Cf // et forme de « résolution » de cet aspect « problématique » p 507 du manuel
● La liberté morale : « je suis capable de vouloir comme il faut », cad de vouloir par moi-même , en me
libérant des contraintes internes (passions, préjugés etc…) et ext.
La liberté morale ne consiste donc pas à obéir à des lois extérieures , mais à
poser soi - même des règles de conduite pour viser un but choisi personnellement ; elle semble être la plus haute forme de liberté (ex, pr Kant)
Cf // et examen plus poussé p 514-515 du manuel.
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