Devoir de Philosophie

On entend souvent des jeunes dire : « Soyons réa¬listes ». Qu'entendent-ils par là ? Peut-on, selon vous, adopter cette formule de règle de vie ?

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

Il. — PEUT-ON L'ACCEPTER COMME REGLE DE VIE ?

Non, si l'on prend « réaliste « au sens péjoratif signalé en premier lieu. D'ailleurs les réalistes de ce genre n'ont pas de véritable règle, laquelle suppose des principes définitivement arrêtés ; ce sont des opportunistes dont la règle unique, si c'en est une, est de n'avoir pas de règle.

Oui, si « réaliste « est pris en bonne part, comme dans la deuxième acception, et à la condition que ce réalisme, tout en tenant grand compte du réel, vise un certain idéal.

 

Conclusion. — A ceux qui répètent : « Soyons réalistes ! «, il faudrait, à l'imitation de Socrate, demander une définition du mot. Peut-être que, l'élaborant, ils seraient détournés d'une forme de réalisme qui les déshumaniserait.

« Il.

-PEUT-ON L'ACCEPTER COMME REGLE DE VIE? Non, si l'on prend « réaliste » au sens péjoratif signalé en premier lieu.

D'ailleurs les réalistes de ce genre n'ont pas de véritable règle, laquelle suppose des principes définitivement arrêtés ; ce sont des opportunistes dont la règle unique, si c'en est une, est de n'avoir pas de règle.

Oui, si « réaliste " est pris en bonne part, comme dans la deuxième acception, et à la condition que ce réalisme, tout en tenant grand compte du réel, vise un certain idéal.

Conclusion.

- A ceux qui répètent : " Soyons réalistes ! "• il faudrait, à l'imitation de Socrate, demander une définition du mot.

Peut-être que, l'élaborant, ils seraient détournés d'une forme de réalisme qui les déshumaniserait.

AUX ANTIPODES DU REALISME Voici un doux idéaliste, qui s'est donné une fois pour toutes une utopie irréalisable par essence, comme le retour d'un régime politique impossible ou la réalisation d'une humanité chimérique ; il en attend sans impatience la réalisation lointaine, par la «force des idées » ou par la « nécessité » des choses ; il se satisfait dans ce climat de belle âme interminablement fidèle ; au nom de sa pureté, il s'y repose de tout effort sur le présent ...

E.

Mounier, Traité du caractère, p.

694.

Editions du Seuil, 1961.

2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles