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Etre citoyen ?

Publié le 14/08/2014

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C/ La notion de « citoyen du monde « ne peut avoir qu'un sens métaphorique.

1/ Que peut signifier la notion de citoyenneté là où n'existe nul État? Le monde n'est pas une Cité.

21 La notion d'État universel est peut-être une idée contradictoire, si un État ne peut exister qu'en

guerre avec un autre État ou reconnu par un autre État. (Hegel)

31 L'idée de cosmopolitisme est donc une notion limite : correspond-elle à un dépassement ou à une

 

négation régressive de la dimension politique de l'homme ?

« Cl Comment s'articulent, en un même individu, la personne privée, le membre de la société civile et le citoyen ? (Hegel) 1/ L'homme est d'abord un simple individu privé dont l'existence se développe à l'intérieur de sa famille (enfance).

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2/ L'homme sort du cadre de la famille pour accéder à l'activité économique et à la vie sociale dans la société civile (le travailleur, exerçant une profession déterminée et appartenant à une classe sociale).

3/ Enfin, l'homme accède à l'état de citoyen en tant que, capable de voter et de comprendre les buts poursuivis par l'Ëtat, il est capable de donner à sa volonté un contenu universel.

III Qu'implique la notion de citoyenneté ? Al La citoyenneté comme articulation de droits et de devoirs.

1/ Le citoyen est une personne reconnue comme telle par l 'Ëtat, dotée de droits et de devoirs par rapport à tous les autres membres du même Ëtat.

2/ La notion de citoyenneté implique celle de responsabilité civique.

La citoyenneté suppose le devoir d'exercer ses droits (de vote, de contrôle démocratique) sous peine de voir l'Ëtat de droit dépérir .

•Si l'exercice des droits des citoyens tombait en désuétude, cela ferait le lit de la tyrannie.

La perpétuation de l'État de droit est donc confiée à la vigilance de tous les citoyens.

(Platon) 3/ Le citoyen peut-il avoir des droits face à l'Ëtat ? • Dans le monde antique, la Cité était l'horizon de l'individu : l'homme perd son humanité en perdant le lien qui le relie aux autres hommes.

Avec le christianisme et l'idée que l'homme est porteur d'une âme éternelle qui transcende l'existence de l'Ëtat, l'idée de droits de la personne opposables au pouvoir de l'Ëtat devient pertinente.

(Arendt) B / L'existence de la pluralité des États.

1/ Les Ëtats sont les uns par rapport aux autres dans un état de nature qui peut dégénérer en état de guerre.

2/ L'éventualité de la guerre, c'est l'éventualité pour le citoyen d'avoir à défendre l'Ëtat comme la condition de tout ce qui fait sa vie, fût-ce au prix de sa propre vie.

• C'est un devoir pour l'Ëtat d'exiger des citoyens tout ce qui lui est nécessaire pour assurer sa propre survie, et donc pour pouvoir mener à bien sa mission d'assurer la vie et la tranquillité de tous ses membres.

Cl La notion de « citoyen du monde » ne peut avoir qu'un sens métaphorique.

1/ Que peut signifier la notion de citoyenneté là où n'existe nul Ëtat? Le monde n'est pas une Cité .

2/ La notion d 'Ëtat universel est peut -être une idée contradictoire, si un Ëtat ne peut exister qu'en guerre avec un autre Ëtat ou reconnu par un autre Ëtat.

(Hegel) 3/ L 'idée de cosmopolitisme est donc une notion limite : correspond-elle à un dépassement ou à une négation régressive de la dimension politique de l'homme ? En conclusion Quelque chose de décisif se joue pour l'homme dans le contenu qu'il donne à la notion de citoyenneté.

Le combat pour l'abolition de l'esclavage, pour l'égalité de droits politiques et civique·s entre l'homme et la femme témoigne de ce qu'il y a d'inhumain à prétendre maintenir certaines catégories d'êtres humains hors du statut de citoyens.

La citoyen­ neté n'est pas un luxe à côté de l'essentiel qui serait l'assouvissement des besoins biologiques.

La citoyenneté, c'est la liberté reconnue par les autres et garantie par la loi.

Même l'éducation des enfants n'est légitime que si elle tend à faire d'eux de futurs citoyens capables d'exercer leurs droits et leurs devoirs.

Sans l'accès à la majorité politique, l'homme ne saurait développer pleinement son humanité et soumettre au règne de la raison, par la médiation des lois, ses conduites sociales et colleàives .

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