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Explication de texte:Berkeley, De l’obéissance passive

Publié le 09/09/2018

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berkeley

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En morale, les règles éternelles d’action ont la même vérité immuable et universelle que les propositions en géométrie. Ni les unes ni les autres ne dépendent des circonstances, ni des accidents, car elles sont vraies en tout temps et en tout lieu, sans limitation ni exception. « Tu ne dois pas résister au pouvoir civil suprême » est une règle qui n’est pas moins constante ni invariable pour tracer la conduite d’un sujet à l'égard du gouvernement, que « multiplie la hauteur par la moitié de la base » pour mesurer la surface d’un triangle. Et de même qu’on ne jugerait pas que cette règle mathématique perd de son universalité, parce qu’elle ne permet pas la mesure exacte d’un champ qui n’est pas exactement un triangle, de même on ne doit pas juger comme un argument contraire à l’universalité de la règle qui prescrit l’obéissance passive, le fait qu’elle ne touche pas la conduite d’un homme toutes les fois qu’un gouvernement est renversé ou que le pouvoir suprême est disputé. Il doit y avoir un triangle et vous devez vous servir de vos sens pour le connaître, avant qu’il y ait lieu d’appliquer votre règle mathématique. Et il doit y avoir un gouvernement civil, et vous devez savoir entre quelles mains il se trouve, avant qu’intervienne le précepte moral. Mais, quand nous savons où est certainement le pouvoir suprême, nous ne devons pas plus douter que nous devons nous y soumettre, que nous ne douterions du procédé pour mesurer une figure que nous savons être un triangle.

 

Berkeley, De l’obéissance passive

Bien comprendre le texte Plan du texte

 

• Trois premières phrases : les règles morales d'action sont aussi universelles que les propositions géométriques.

 

• Objection possible (quatrième phrase) : que devient l'universalité lorsqu'un cas irrégulier semble échapper à la règle ? Elle est néanmoins maintenue, car

 

• Fin du texte : la règle universelle s'applique après qu'on a vérifié que l'objet qu'elle concerne existe bien.

 

Analyse du texte

 

• Berkeley assimile la rigueur d'une règle d'action à celle d'un véritable théorème : il y a de part et d'autre universalité. L'exemple qu'il en fournit -l'obéissance au pouvoir suprême, comparée au calcul de la surface d'un triangle - souligne que la contrainte (rationnelle ?) est de part et d'autre la même.

 

• D'où l'inanité des situations empiriques (faux triangle, vacance du pouvoir) qui semblent contredire l'universalité : celle ci suppose la pré existence des objets sur lesquels la règle s'appliquera, qu'il s'agisse du triangle ou du pouvoir suprême : dès que leur existence est vérifiée ou confirmée, la règle s'applique.

 

Utiliser ses connaissances

 

• La proposition géométrique citée s'applique bien « en tout temps et en tout lieu » (dans le cadre du système euclidien) : définition de son universalité.

 

• On considère (au moins depuis Kant) que c'est la définition a priori du triangle qui le constitue, en même temps que ses propriétés : pourquoi Berkeley affirme-t-il qu'il faut recourir aux sens pour le connaître ?

 

Les pièges à éviter

 

• Il est inutile que vous dissertiez longuement sur l'immatérialisme de Berkeley, qui n'éclaire que très peu le texte.

 

• Berkeley ne connaît que la géométrie d'Euclide : objecter l'existence de géométries différentes est inefficace pour contester sa comparaison.

 

• L'obéissance passive au pouvoir n'interdit pas de concevoir qu'un gouvernement soit renversé ou que le pouvoir suprême soit disputé : le précepte moral n'intervient que relativement à un pouvoir suprême établi.

berkeley

« Les clés pour réussir Bien comprendre le texte Plan du texte • Tro is premièr es phr ases : les règles morales d'ac tion son t aussi univ erselle s que les propositi ons géomé triques.

• Objection possible (quatrième phrase) : que devient l'univ ersalité lorsqu'un cas irré gul ier semble échapp er à la règ le? Elle est néanmoins mai ntenue, car • Fin du texte : la règle univ erselle s'applique après qu'on a vérifié que l'o bjet qu'elle concerne existe bien.

Ana lyse du texte • Berkeley assimile la rigueur d'une règ le d'action à ce lle d'un vérita ble théorème : il y a de par t et d'autr e un iversal ité.

!.:exe mple qu'il en four­ ni t - l'ob éissa nce au pouvoir suprême, compar ée au calcul de la surface d'un triangle -sou ligne que la contrai nte (rat ionn elle ?) est de part et d'au tre la même.

• D'où l'inani té des situations empiriques (faux triangle, vacance du pouvoir) qui semblent contredire l'universalité : celle ci su ppose la pré exis tence des objets sur lesquels la règ le s'appliquer a, qu'il s'agis se du triangle ou du pouv oir suprême : dès que leur existence est vérifiée ou confirmée, la règ le s'appliqu e.

Utiliser ses conna issances • La proposition géométrique citée s'applique bien « en tout temps et en tout lieu » (dans le cadre du système euclidien) : défi nition de son un iversal ité.

• On considèr e (au moins depuis Kant) que c'est la défi nition a priori du tr iangle qui le constitue, en même temps que ses prop riétés : pourquoi Berkeley affirme-t-il qu'il faut recourir aux sens pour le conn aître ? Les pièges à éviter • Il est inuti le que vous disser tiez longuem ent sur l'immatérialisme de Be rkele y, qui n'écla ire que très peu le texte.

• Berkeley ne conna ît que la géo métrie d'Euclide : objecter l'existence de géomé tries différentes est inefficace pour contester sa comparaison.

• !.:obéis sance passiv e au pouvo ir n'in terd it pas de con cevo ir qu'un gouvernem ent soit renversé ou que le pouvo ir su prême soit dispu té : le précepte moral n'intervient que relativement à un pouvo ir su prême ét abli.. »

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