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Expliquer cette définition de Brunetière : Le Romantisme n'est pas n'importe quelle révolution, mais une révolution pour remettre en honneur tout ce que le classicisme avait, sinon dogmatiquement condamné, du moins effectivement rejeté.

Extrait du document

1. Les classiques recherchent surtout la clarté, la précision, la sobriété. Ils s’adressent à l’intelligence. Leur langue abonde en termes abstraits, les images sont, pour eux, des signes conventionnels ingénieux. — Les romantiques, la couleur, le pittoresque, les termes qui parlent à l’imagination et aux sens, qui touchent les fibres mêmes du cœur. Mélange des tons et des styles. Plus de mots sénateurs, plus de mots roturiers. 2. Versification libérée des entraves de Boileau.

« CLASSIQUES Et ROMANTIQUÈS 91 2.

Les classiques imitent les anciens à qui ils empruntent genres, sujets, principes du goût.

Les romantiques prétendent ne relever que d'eux-mêmes et du public.

Ils s'affranchisssent des règles.

Boileau dit raison, bon sens, vraisemblance...

Rousseau et ses disciples : coeur, sentiment, instinct.

S'ils imitent les littératures étrangères, c'est parce que c'est pour eux un moyen de se libérer des servitudes classiques.

Plus de mythologie....

3.

Les uns et les autres invoquent la vérité et la nature.

Mais ces mots n'ont pas la même signification pour les romantiques et pour les classiques.

Pour les derniers, vérité= vraisem- blance; nature = nature humaine normale.

Pour les premiers, vérité = tout ce qui existe, et surtout l'extraordinaire, le mor- bide, l'individuel; nature = nature extérieure sensible etcolorée.

II.

Différences de formes.

1.

Les classiques recherchent surtout la clarté, la précision, la sobriété.

Ils s'adressent à l'intelligence.

Leur langue abonde en termes abstraits, les images sont, pour eux, des signes con- ventionnels ingénieux.

- Les romantiques, la couleur, le pitto- resque, les termes qui parlent à l'imagination et aux sens, qui touchent les fibres mêmes du coeur.

Mélange des tons et des styles.

Plus de mots sénateurs, plus de mots roturiers.

2.

Versification libérée des entraves de Boileau.

J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin.

(Hugo.) Notons, d'ailleurs, que Lamartine est beaucoup moins révo- lutionnaire que Hugo.

Son vers ne diffère de celui de Racine qu'en ce qu'il est plus harmonieux encore, plus évocateur, plus fluide et plus éthéré, mais plus inconsistant aussi et plus vaporeux; c'est presque de la musique pure.

L'art classique est plus sain et plus serein, l'art romantique plus prenant, mais un peu inquiétant parfois.

Si l'on s'en tient aux chefs-d'œuvre, on n'ose choisir.

Ce n'est pas néces- saire, on peut goûter Corneille et Hugo, Lamartine et Racine.. »

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