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Expliquez et discutez cette pensée d'un philosophe contemporain : « La science n'est pas seulement une connaissance ; elle est aussi une éducation

Publié le 15/09/2014

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C'est ordinairement l'instruction, et non la science ou la connaissance que l'on oppose à l'éducation. L'instruction pro­cure un certain bagage de connaissances utiles, mais qui restent presque aussi extérieures à celui qui les possède qu'une pro­priété foncière ou des biens mobiliers : ce n'est qu'un « avoir «. L'éducation, au contraire, pénètre et transforme jusqu'au plus intime de l'individu : elle donne un « être « nouveau.

B. Le jugement. — Boutroux n'admet pas cette opposition, et nous pourrions traduire ainsi sa pensée : « La science ne se contente pas d'instruire ; elle éduque. «

 

Ne majorons pas son affirmation. Il ne prétend pas que l'ins­truction ou la science soit avant tout une éducation : elle est d'abord une connaissance, et ce n'est qu'en second lieu qu'on peut la considérer comme une éducation. Encore moins tient-il la science pour le moyen éducatif unique ou même principal : elle est « une éducation « parmi bien d'autres et non « l'édu­cation «.

« toutes ses assurances contre le danger d'erreur.

C'est avant tout l'homme moral que forme l'éducation.

C'est ordinairement l'instruction, et non la science ou la connaissance que l'on oppose à l'éducation.

L'instruction pro­ cure un certain bagage de connaissances utiles, mais qui restent presque aussi extérieures à celui qui les possède qu'une pro­ priété foncière ou des biens mobiliers: ce n'est qu'un "avoir"· L'éducation, au contraire, pénètre et transforme jusqu'au plus intime de l'individu : elle donne un «être" nouveau.

B.

Le jugement.

- Boutroux n'admet pas cette opposition, et nous pourrions traduire ainsi sa pensée : « La science ne se contente pas d'instruire ; elle éduque.

" Ne majorons pas son affirmation.

Il ne prétend pas que l'ins­ truction ou la science soit avant tout une éducation : elle est d'abord une connaissance, et ce n'est qu'en second lieu qu'on peut la considérer comme une éducation.

Encore moins tient-il la science pour le moyen éducatif unique ou même principal : elle est "une éducation " parmi bien d'autres et non " l'édu­ cation "· Mais, ces limites posées, son affirmation est bien nette: la science est éducatrice.

Avant tout, sans doute, elle éduque l'intelligence, habituant celui qui la pratique à observer, à réflé­ chir, à discuter sa pensée.

Mais le mot " éducation " pris abso­ lument désigne la formation de l'homme tout entier et spécia­ lement la formation des vertus momies ; c'est pourquoi, si nous admettons la pensée de Boutroux, nous devons considérer la science comme un moyen d'éducatiton morale.

Pouvons-nous le suivre jusque-là? Il.

- DISCUSSION Pour répondre à cette question et déterminer la valeur édu­ cative de la science, nous distinguerons la science comme moyen et la science comme fin.

A.

La science comme moyen.

- Il ne faut pas se payer de mots.

l'immense majorité des gens instruits ont acquis leurs connaissances, non par amour de la science, mais pour parvenir, grâce à leur savoir, au résultat qu'ils désiraient; principalement pour obtenir le diplôme qui ouvrait une carrière ambitionnée.

Ce genre de science ne présente pas une grande valeur édu­ cative.

Le savoir, en effet, n'augmente pas la valeur momie de l'homme.

Cette assertion est évidente si l'on s'en tient aux dis­ ciplines qui réalisent le mieux la notion de science: les mathé-. »

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