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Goethe écrit : « On n'est jamais trompé, mais on se trompe. » Montrez le rôle de la volonté dans la croyance.

Publié le 15/09/2014

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goethe

CONCLUSION. -- Etant donné que, dans la vie pratique, nous devons sou­vent choisir en nous fondant sur de simples probabilités, il ne suffit pas, pour éviter l'erreur, de n'admettre que de ces croyances supérieures que déterminent la raison et la volonté. Mais nous nous tromperions bien moins souvent. La plupart de nos erreurs résultent d'une carence de la raison et de la volonté proprement humaines : nous sommes trompés parce que nous nous laissons aller aux impulsions inférieures de notre nature et c'est en nous laissant ainsi aller que nous nous trompons.

goethe

« LES SCIE: :ES )!ORALES 293 sant comment on se trompe, nous déterminerons le rùle de In volonté dans la croyance.

l.

- EXPLIC.HIO;>; DE LA l'E:iSÉE DE GOETHE.

A.

On n'est jamais trompé.

- a) Sans doute, il est des circonstances qui favorisent 1 'erreur : nous connaissons nombre d'illusions spontanées non seulement sensorielles, mais encore intellectuelles (1) - dont on ne parvient à se défendre qu 'apri•s avoir fait plusieurs fois ! 'expérience de l ·erreur.

~lais lïllusion nous reste imputable.

car elle résulte d'un manque d'es­ prit critique ou d ·attention : les sens ne nous trompent pas, c'est nous qui interprétons faussement leurs données; si le sophisme, qui, lui, est destiné à nous tromper, panient à son but, c'est que nous nous laissons tromper, et il ne tromperait pas un esprit entraîné à la discussion.

b) Sans doute, en nous plaignant d'avoir été trompé, nous songeons le plus souvent aux mensonges destinés à nous induire en erreur.

Dans ce cas, si quelqu'un nous a trompé, il peut sembler difficile de nier que nous avons été trompé.

Mais il n'è faut pas se fier aux mots : on ne nous trompe pas comme on écrase une noisette d'un coup de marteau; dans l'erreur, notre passiYité n'est jamais totale; si le mensonge réussit, c'est que nons nous laissons tromper.

B.

On se trompe.

- Si l'erreur n ·est jamais complètement passive, nous pouyons y collaborer plus ou moins actiYcment et le verbe réfléchi " se tromper " désigne diverses sortes d'erreurs.

a) Le verbe réfléchi a souvent un sens neutre, comme lorsque je dis : " Je m'ennuie, je m'endors.

" Dans ce cas, je n'ai pas l'initiative de l'action : " Chacun de nous est immergé "· dit G.

MARCEL (p.

16._'l).

Cepen­ dant, l'action reste bien mienne; elle résulte de ce que je suis et j'aurais pu échapper à l'immersion.

Beaucoup de nos erreurs s'expliquent ainsi : nous nous laissons entraîner par nos habitudes, nos préjugés, notre milieu.

b 1 !\lais au sens fort, le wrbe réfléchi est pris au sens actif et exprime une action que l'agent fait sur lui-même : on se regarde dans la glace.

Dans cette acception, "se tromper" signifie : se mentir à soi-même ou rl11 moins sïnduire soi-même en erreur.

L'erreur alors semble volontaire.

~lais cela est-il possible et pouvon:;:-nous croire ce que nous voulons P Il.

- LE RÔLE DE L VOLONTÉ DANS LA CROYANCE.

A.

Notions.

- a} Au sens large du mot, on rattache à la volonté toute impulsion spontanée à l'action; dans ce cas, le désir et la passion sont une forme de la volonté.

- ~lais au sens strict, la rnlonté, qui s'oppoi:e (1) Aimi les Fyl'1ogismes affirmatif> de tl1'1n:ième fi;rnre paraissent corrects alors que ce sont d1's sophismes : les paresseux sont punis; tu es puni, donc tu es paresseux.. »

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