Goethe écrit : « On n'est jamais trompé, mais on se trompe. » Montrez le rôle de la volonté dans la croyance

« LES 8ClE1'CES MORALES saul comment on se trompe, nous déterminerons le rôle de la volonté dan; lu croyance.

I.

~· EXPLICATION DE LA 'PENSÉE DE GOETHE.

A.

On n'est jamais trompé.

- a) Sans doute, il est des cirronstunces qui fuyorisent l'erreur nous counaissons nombre d'iilusions spontanées non senlement sensorielles, mais encore intellectuelles (i) dont on ne parvient à se défendre qn'nprès avoir fait plusieurs fois l'expérience de ! 'erreur .

.

ois l'itl11sion nou:; reste imputable, car elle résulte d'un manque d'es­ prit critique ou fl°uttention les sens ne nous trompent pas, c'est nous qui interprétons faussement leurs données; si le >'ophismc, qui, lui, est destiné à nous trompr~r, parvient à :oon but, c'est que nous nous laissons tromper, et il ne tromperait 1ms un esprit entraîné ù la discu:osion.

b) Sans doute, en nous plaignant d'avoir été trompé, nous songeons le plus souvent aux mensonges dostinés it nous induire en erreur.

Dans ce eus, si quelqn 'un nous a trompé, il peut sembler difficile de nier que nous avons été tromp1" .

.Mai~ il 1n fout pas se fier aux mots : on ne nous trompe pas comme on écral'e une noisette d'un coup de marteau; dans l'erreur, notre passivité n'est jamui,o totale; si le mensonge réussit, c'est que nous nous laissons tromper.

B.

On se trompe.

- Si J 'errem· n'est jamais complètement passive, nous pouvons y collaborer pins ou moins activement et le verbe réfléchi " se tromper n désigne diverses sortes d'erreurs.

a) Le verbe réiléchi a souvent un sens neutre, comme lorsque je dis : " .Te ·m'ennuie, je m'endors.

ii Dans ce cas, je n'ai pas l'initiative de l'action :. »