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Hérodote et l'Égypte aux sources de « L'Enquête »

Publié le 21/12/2014

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UNE APPROCHE DE LA CULTURE POPULAIRE La plupart du temps, les informateurs d'Hérodote devaient être des gens du peuple — et non des détenteurs du savoir officiel, prêtres, fonctionnaires et savants — et donc sujets à caution, ce qui a dû entraîner maintes erreurs et fausses interprétations. Celles-ci découlent parfois aussi de simplifications abusives, d'autant qu'Hérodote n'a pas rédigé son récit immédiatement, mais plus tard, d'après ses souvenirs. Généralement discréditée, l'origine de ces informations peut néanmoins apporter une nouvelle dynamique au récit de l'enquêteur grec. Témoignages volontaires de l'opinion, les Histoires nous permettent d'approcher le domaine versatile des représentations et de l'imaginaire. Ainsi, involontairement, Hérodote se fait le rapporteur précieux de la culture populaire, si difficile à appréhender par le biais des sources traditionnelles. C'est vers 450 avant J.-C. que le Grec Hérodote fait le voyage en Égypte dont il tirera ce qu'on appelle le « Livre Il » de ses « Histoires ». Cette vaste digression s'orga-nise comme un tableau exhaustif du pays et dé-veloppe des points ayant trait aussi bien à la géo¬graphie et à l'ethnogra¬phie qu'à l'histoire de la terre des pharaons.

« Hérodote, qui reprend à son compte cette rupture avec les conceptions du pouvoir auto­ ritaire dans le domaine de la « vérité historique », se place donc dans la continuité d'Hé­ catée de Milet, même si celle­ ci se veut polémique, au point que, dès I' Antiquité, on a dit:-­ non sans exagération - qu'il avait « retranscrit presque lit­ téralement dans son second livre des parties ent ières de la Périégèse, n'y apportant que quelques retouches ».

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-, Hérodote observateur de l'Égypte H omme de terrain, Héro­ dote s'appuie avant tout sur ce qu'on appelle 1'« au­ topsie », c'est-à-dire son pro­ pre témoignage oculaire.

Pour ce qui est du Livre Il, cette mé­ thode s'applique surtout à la partie plus géographique (du chapitre IV au chapitre XXXV), les parties ethnographique et historique faisant plus inter­ venir les récits locaux.

A main­ tes reprises , le Grec prend ain­ si la peine d'indiquer qu'il donnè telle information et qu'on peut la considérer com­ me vraie parce qu'il l'a véri-. »

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