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Ils conçoivent l’homme comme un empire dans un empire. Spinoza

Publié le 19/03/2020

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spinoza

« Ils cherchent la cause de l’impuissance et de l’inconstance humaine [...] dans je ne sais quel vice de la nature humaine, et pour cette raison pleurent à son sujet, la raillent, la méprisent, ou le plus souvent la détestent : qui sait le plus éloquemment ou le plus subtilement censurer l’impuissance de l’âme humaine est tenu pour divin.»

spinoza

« 158 / Empire contre la conception traditionnelle de la liberté humaine, qui veut que l'homme décide souverainement de ses actions, qu'il soit doté de« libre-arbitre».

Cette conception traditionnelle s'adosse à la religion.

Des­ cartes l'a exprimée le plus clairement en disant que notre volonté était infinie comme celle de Dieu.

Bref, dire que l'homme a été créé à l'image de Dieu, cela signifierait que l'homme est libre, que sa volonté est libre.

Or Spinoza conteste ce point en disant que cela revient à considérer« l'homme dans la nature comme un empire dans un empire».

Pour récuser cette conception, Spinoza considère la façon dont la morale parle des passions et des hommes passionnés.

Les moralistes considèrent les passions comme un vice de la nature .humaine: le passionné est condamnable parce qu'il est responsable de sa passion, il ne suit aucun des conseils que les moralistes lui donnent, il fait un mauvais usage de sa volonté, il se rend complice de son vice.

En clair, résume Spinoza : « Ils cherchent la cause de l'impuissance et de l'incons­ tance humaine[ ...

] dans je ne sais quel vice de la nature humaine, et pour cette raison pleurent à son sujet, la raillent, la méprisent, ou le plus souvent la détestent : qui sait le plus éloquemment ou le plus subtilement censurer l'impuissance de l'âme humaine est tenu pour divin.» La position moraliste amène et à l'auto-glorification - censurer le vice, c'est se faire passer pour divin -et au mépris de l'homme.

L'homme est raillé, méprisé, détesté.

Mais, et ici s'amorce la critique spinoziste, l'homme n'est pas compris.

Les moralistes n'ont jamais expliqué ni ce qu'était U:ne passion, ni quelles en étaient les cau­ ses.

La preuve de leur impuissance à connaître, est. »

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