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La maladie d'un être vivant est-elle comparable à la panne d'une machine ?

Publié le 23/03/2015

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PLAN

Introduction : singularité du vivant face au système clos de la machine

I — Conditions de l'interrogation

a) L'impossibilité platonicienne

b)Le corps machine cartésien

c)       La rupture avec Pinel

II — Le rapprochement possible

a) La panne et la maladie, problèmes de physique b) Le vocabulaire issu du cartésianisme, retrouvé dans l'usage médical c) La substitution d'éléments de machine, greffes d'organes

III — Ce qui en éloigne

a) La complexité de l'être vivant et sa fragilité

b) Le corps mémoire et non machine

c) Le vécu de la maladie éclairé par les sciences humaines

Conclusion: au-delà des automatismes perturbés, la maladie peut entraîner un rééquilibrage du vécu

« 56 CONNAISSANCE DU VIVANT I - Conditions de possibilité de l'interrogation a) Platon donne une représentation mécanique de l'homme mais n'accorde pas d'équivalence entre maladie et panne.

Le statut de la santé, dans La, République, III, 406a-407b ou Le Timée 89b-c est relégué à l'accessoire.

L'âme maintient l'équilibre de sagesse.

On ne guérit pas.

On intègre la ma­ ladie dans la gestion d'une diététique des plaisirs en vue d'une esthétique de la vie.

b) Le souci du corps implique une optique différente à propos de la maladie.

Le corps-machine du Traité de l'Homme, avec ses rouages peut avoir des problèmes de fonctionnement.

La métaphore de l'horloge est tentative pour résoudre les maladies comme pannes.

c) Il faut attendre Pinel pour voir se dérouler parallèlement à la mode des autopsies cherchant à établir un lien entre corps physique et dérèglement de l'esprit, la tentative d'explication du décalage entre maladie et panne.

Ne pas réduire l'être vivant ni à l'observation du mort ni au fonctionnement de mouvements bien réglés.

II -Le rapprochement possible a) Descartes compare machines et êtres vivants.

Tout est rouages.

La seule différence : « les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens».

La maladie ou la panne sont alors des problèmes de physique.

On retrouve trois caractères : l'équilibre, le mouvement répété, le perfectionnement idéal étant celui des machines.

La maladie est au sens large non seulement la pathologie du corps, mais aussi l'erreur des sens (mauvais fonctionnement), le trouble de la passion (explication mécanique).

La maîtrise du corps et ses passions relèvent de l'« adresse » (fin du Traité des passions) comme le maniement d'une machine relève de l'habileté technique.

b) Le modèle mécanique de l'homme use d'un vocabulaire partagé par le corps et la machine.

Les mots de plomberie des fontaines se retrouvent dans la circulation du sang, ceux réglant le souffle de l'orgue décrivent la respiration et la sensation effleurée, l'horloge avec sa perfection fait rêver d'un fonctionnement parfait de l'homme.

Actuellement, la rééducation des membres fracturés par des séances de kinésithérapie entretient cet univers commun de réparation, dans la salle utilisant poids et poulies en déplacements répétitifs.. »

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