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Qu'est-ce que la matière ?

Publié le 29/01/2016

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La science moderne n'a plus aucun souci pour les apparences sensibles et le sym-· bolisme des corps. La matière est pour elle abstraite et une. Elle en cherche la nature en la décomposant: cellules végétales et animales, atomes sécables, par­ticules élémentaires éphémères, et fmalement fuite de la matière en énergie. Cette énergie a été exploitée en titanesque puissance de mort avec les bombes nucléaires. C'est fmalement l'idolâtrie de la force qui l'emporte contre la contemplation des singularités du monde. ll se produit là encore une totale unification, une réduc­tion à une puissance incontrôlée de néantissement. Les déchets nucléaires que les techniciens ne savent pas rendre anodins prédisent clairement d'atroces des­tructions. N'y a-t-il pas là une effarante irresponsabilité?

« Notre rapport au sensible est indépassable.

La terre constitue le second versant du corps de l'homme.

Alors que les civilisations traditionnelles ont cherché un sentiment d'alliance avec la nature, célébrant ses sublimes beautés, comme par exemple dans la peinture chinoise de paysages, le monde moderne cherche l'èx­ ploitation sans frein, aveugle et totale de la terre, fasciné par les forces que recè­ lent la matière.

Le sentiment romantique d'union avec la terre s'est donc perdu en faveur d'un rapport de forces.

Les nuisances actuelles le montrent assez.

Alors que les Égyptiens de l'Antiquité divinisaient les animaux en les jugeant dignes d'un corps humain comme piédestal, le monde moderne force l'élevage et multiplie les abattoirs intensifs.

La science moderne n'a plus aucun souci pour les apparences sensibles et le sym -· bolisme des corps.

La matière est pour elle abstraite et une.

Elle en cherche la nature en la décomposant : cellules végétales et animales, atomes sécables, par­ ticules élémentaires éphémères, et fm alement fuite de la matière en énergie.

Cette énergie a été exploitée en titanesque puissance de mort avec les bombes nucléaires.

C'est fmalement l'idolâtrie de la force qui l'emporte contre la contemplation des singularités du monde.

ll se produit là encore une totale unification, une réduc­ tion à une puissance incontrôlée de néantissement.

Les déchets nucléaires que les techniciens ne savent pas rendre anodins prédisent clairement d'atroces des­ tructions.

N'y a-t-il pas là une effarante irresponsa bilité? To ut cela procède d'un violent ressentiment de l'homme envers les aspects néga­ tifs ou inutil isables de la matière ; la haine manichéenne des corps, sous des appa­ rences trompeuses d'un appel à l'harmonie et la santé, est plus forte que jamais.

L'homme aspire à devenir maître et-possesseur de la nature et joue les apprentis sorciers.

Le lien simple et sage avec la nature semble définitivement perdu, et les écologistes profonds déclarent désirer la disparition de la majorité de l'humanité af m de préserver une nature qu'ils idolâtrent.

Nous sommes excessivement éloignés de l'alliance avec la nature que les civili­ sations traditionnelles avaient établie.. »

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