Médecine et observation

« 1 La médecine n'est pas un art d'obse1Vation 1 •U·U• La médecine expérimentale, contrairement à la médecine d'observation, n'est pas passive.

Elle agit sur la nature.

Elle vise à la dominer.

Elle doit toucher à la maladie, et non se contenter de l'expliquer.

La médecine expérimentale est innovante C laude Bernard , s 'opposant à lamé­ decine hippocratique , pose le principe selon lequel l'homme, grâce «L'observateur ne raisonne plus, Il constate; l'expéri­ mentataur, au c:onlralnt, rai­ sonne et se fonde sur les faits acquis pour en Imagi­ ner ( ...

) d'autres.• Claude Bernard, lntroductJon à fétude de la médecine expérimentale aux «sciences expéri­ mentales actives ( ...

), devient un inventeur de phénomènes » (Intro­ duction à l'é tude de la médecine expérimentale).

Il faut intervenir sur le vivant si l'on veut non seulement aider la nature, mais aussi la dominer.

Le médecin expérimentateur influence la maladie L es causes physiolo­ giques de la maladie une fois connues expé­ rimentalement , le méde­ cin exercera sur elle tout son pouvoir.

La domi­ nation de la nature vivante est un impéra­ tif dont l 'homme est le premier bénéficiaire.

Il ne faut donc pas hési­ ter à recourir à l'ex­ périmentation sur les organismes vivants , ni hésiter à prescrire des médicaments actifs .

Il faut étudier sur le vivant les fonctions du vivant C onnaître le «milieu intérieur », c'est-à­ dire ce qui définit tout organisme vivant comme résultant d'un proces­ sus autonome et régu­ lateur, nécessite le recours à des expé­ riences.

Le médecin émet une hypothèse, éla­ bore un schéma expéri­ mental et attend des faits qu 'ils confirment ou invalident l'hypothèse de départ.

La médecine d'observation est descriptive , comme le sont les sciences naturelles.

Elle ne modifie rien.

La médecine expérimentale ne doit pas se contenter d'observer.

-. »