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MENTIR PAR BIENVEILLANCE PEUT-IL ÊTRE MORAL?

Publié le 19/03/2014

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mentir

MENTIR PAR BIENVEILLANCE

PEUT-IL ÊTRE MORAL?

Ne jamais mentir

Si quelqu'un se réfugie chez vous et que vous puissiez par un mensonge lui éviter la mort, ne mentiriez-vous pas ? Saint Augustin répond que non : « La bouche qui ment tue « Il faut préférer notre âme non seulement à la vie du prochain mais à notre propre vie. L'obligation de ne jamais mentir est absolue, mais il est possible de cacher le vrai en se taisant. Le silence étant un aveu implicite, la seule solu¬tion, en pareil cas, pour sauver autrui sans se perdre est de dire : « Je sais où il est, mais je ne vous le dirai pas. «

mentir

« droits, fondés sur des contrats.

Même si le mensonge ne nuit pas à un homme particulier, il nuit à l'humanité en général.

1 Fais ce que tu dois À quoi il faut ajouter qu'on ne peut jamais prévoir les conséquences de ses actes .

Supposons, par exemple, que mon ami, voyant les assassins diriger leurs pas vers la mai­ son, décide de s'enfuir à mon insu.

En affirmant qu'il est sorti alors que je le crois à l'intérieur de la maison, j'exprime le contraire de ce que je pense, mais je dis la vérité, ce qui est .

Mon mensonge « bienveillant » peut ainsi mettre les assassins sur les traces de mon ami et être cause de sa mort.

Certes, en m'en tenant au devoir de véracité, je peux aussi être la cause de sa mort.

Mais suis-je vraiment .responsable? Le meurtre de cet homme n'est-il pas la faute des meur­ triers? La morale du devoir ordonne simplement : fais ce que tu dois, et, de son point de vue, on doit faire son devoir sans se préoccuper de ce que les autres sont susceptibles de faire.

Que le mal puisse résulter du bien n'est pas notre affaire.

1 En aucun cas le mensonge ne peut avoir une valeur morale On peut admettre qu'en certains cas nous pouvons être forcés de mentir .

Mais faut-il pour autant accorder une valeur morale à un tel acte? Autrement dit, peut-on affirmer qu'il peut être moral de mentir? Je peux mentir par prag ­ matisme, mais n'aurais-je pas, en pareil cas, conscience d'avoir transgressé la loi morale? Car, au fond, ne faut-il pas reconnaître, avec Kant, que toute morale qui prétend justi­ fier les moyens au nom des fins, en vient à anéantir ce qui , dans ces fins, peut justifier les mo yens? Le devoir reste le devoir • 35. »

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