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Un monde sans autrui EST-IL POSSIBLE ?

Publié le 25/01/2020

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III. L'actualisation du possible

La singularité du désir risque d'être manquée par ces analyses. À les suivre, une tendance authentique serait toujours un début d'action. Cependant, la spécificité du désir humain réside dans l'action des représentations elles-mêmes : qui peut dire ce que peut déclencher une rêverie en apparence bien coupée du réel? Sartre définit l'homme comme «l'être par qui le néant vient au monde» : une action humaine n'a d'effectivité que portée par un projet qui est toujours le dépassement du monde tel qu'il est. Le désir exprime le dynamisme d'une idée ou d'une image : «c'est l'imagination qui étend pour nous les limites du possible» (Rousseau dans VÉmilë), cependant c'est le désir qui fait le lien entre le possible et le réel -parce que le possible est de l'inédit, et non simplement ce qui manque à une réalité prédéfinie (comme pour le besoin).

Le désir n'est pas une force qui nous pousse mais un «non-être» (idée ou utopie) qui nous attire. Nous allons essayer de faire passer ce non-être à l'être, et donc explorer des possibles. Kant en montre toute l'utilité, et même le rôle providentiel : nos désirs ont beau être vains, « la conscience même de leur insuffisance pour atteindre l'effet ne peut mettre un frein à l'effort pour y parvenir», car «si nous ne devions pas nous déterminer à user de nos forces avant de nous être assurés que notre faculté est suffisante pour la production d'un objet, la plus grande partie de ces forces resterait inutilisée» (Introduction à la Critique de la faculté de juger).

« représentation du but est mise en avant, le risque est de voir cette représentation se substituer à l'action : le désir devient simple rêverie.

«Il n'y a rien de plus commun que de désirer être un grand peintre», 1- écrit Alain, «ou bien l'on désire d'être aimé d'une belle fille», la voix Ill ., passive montrant ici la dissociation entre le désir et !'agir.

Si le désir ::::> est pris au sens du souhait, il est vain car sans effet, identique au Il) néant car contradictoire : affirmer une chose comme désirable sans Ill prendre les moyens de l'obtenir ou de faire effort vers elle, c'est .J démentir immédiatement par sa conduite la vérité de ce que l'on dit.

Ill.

L'actualisation du possible •La singularité du désir risque d'être manquée par ces analyses.

À les suivre, une tendance authentique serait toujours un début d'action.

Cependant, la spécificité du désir humain réside dans l'action des représentations elles-mêmes : qui peut dire ce que peut déclencher une rêverie en apparence bien coupée du réel? Sartre définit l'homme comme «l'être par qui le néant vient au monde» : une action humaine n'a d'effectivité que portée par un projet qui est toujours le dépassement du monde tel qu'il est.

Le désir exprime le dynamisme d'une idée ou d'une image : «c'est l'imagination qui étend pour nous les limites du possible» (Rousseau dans l'Émile), cependant c'est le désir qui fait le lien entre le possible et le réel - parce que le possible est de l'inédit, et non simplement ce qui manque à une réalité prédéfinie (comme pour le besoin).

•Le désir n'est pas une force qui nous pousse mais un «non-être» (idée ou utopie) qui nous attire.

Nous allons essayer de faire passer ce non-être à l'être, et donc explorer des possibles.

Kant en montre toute l'utilité, et même le rôle providentiel : nos désirs ont beau être vains, «la conscience même de leur insuffisance pour atteindre l'effet ne peut mettre un frein à l'effort pour y parvenir», car« si nous ne devions pas nous déterminer à user de nos forces avant de nous être assurés que notre faculté est suffisante pour la production d'un l objet, la plus grande partie de ces forces resterait inutilisée» (Introduction à la Critique de la faculté de juger).

> Flash bac p.

35. »

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