Devoir de Philosophie

Moralité dans les sciences

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

Partir de l'indépendance apparente des deux notions-clés et justifier qu'on ne peut s'y tenir.

 

Dans un premier moment on peut s'interroger sur la pertinence de la question du fait que les sciences visent la connaissance tandis que la morale règle l'action. On voit mal comment l'idéal de connaissance pourrait contredire les idéaux de la morale. Bien au contraire, la sa­gesse du philosophe ne doit-elle pas se fonder sur la connaissance ? Et Descartes, quand il s'agit pour lui de prolonger son doute radical, ne distingue-t-il pas les deux domaines pour assurer qu'il n'y a là aucun danger, "puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître".

« • Démarche Possible : Partir de l'indépendance apparente des deux notions-clés et justifier qu'on ne peut s'y tenir.

Dans un premier moment on peut s'interroger sur la pertinence de la question du fait que les sciences visent la connaissance tandis que la morale règle l'action.

On voit mal comment l'idéal de connaissance pourrait contredire les idéaux de la morale.

Bien au contraire, la sa­ gesse du philosophe ne doit-elle pas se fonder sur la connaissance? Et Descartes, quand il s'agit pour lui de prolonger son doute radical, ne distingue-t-il pas les deux domaines pour assurer qu'il n'y a là aucun danger, "puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître".

Pourtant cette indépendance ne résiste pas à l'examen.

D'une part en effet, la connaissance du philosophe n'est pas la connaissance scien­ tifique.

L'une vise à connaître ce qui est bon pour l'homme ; l'autre cherche à déceler les mécanismes des choses et des faits.

Le "connais­ toi toi-même" de Socrate n'est pas la consigne des sciences, pas même des sciences humaines.

Lire: Jean Brun, Socrate, deuxième partie, chapitre 1er.

D'autre part, les sciences ne sont pas pure contemplation passive du réel.

Si leur finalité est de connaître, leurs moyens sont pratiques ; le scientifique engage des actions dans sa démarche : actes intellec­ tuels ou initiatives expérimentales.

Examiner les raisons qui justifient le rapprochement des deux notions.

Comme pratique, les sciences exigent qu'on se soumette à des rè­ gles morales.

Les unes portent sur l'honnêteté intellectuelle.

En effet, la démarche scientifique consiste le plus souvent à vérifier une hypo­ thèse, et qui ne serait tenté de voir son idée couronnée de succès ? C'est pourquoi des qualités comme l'impartialité, la patience, l'humi­ lité sont exigées du savant.

Donner quelques exemples.

Les autres s'imposent comme des limites ou des interdits.

En effet la démarche scientifique consiste à "interroger la nature" par l'expérimentation.

Il s'agit d'intervenir dans les phénomènes pour les modifier, les provo­ quer artificiellement, en fonction d'une hypothèse, afin d'observer la réponse de la nature.

Tout est-il moralement permis dans une expéri­ mentation? La réponse à une telle question doit tenir compte de l'évo- 73. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles