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La nation chez Renan

Publié le 15/09/2015

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renan

«Au-dessus de la langue, de la race, des frontières naturelles, de la géographie, nous plaçons le consentement des populations, quels que soient leur langue, leur race, leur culte. La Suisse est peut-être la nation d’Europe la plus légitimement composée. Or elle compte dans son sein trois ou quatre langues, deux ou trois religions et Dieu sait combien de races.

 

Une nation, c’est pour nous une âme, un esprit, une famille spirituelle résultant, dans le passé, de souvenirs, de sacrifices, de gloires, souvent de deuils et de regrets communs; dans le présent du désir de continuer à vivre ensemble. Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue ou d’appartenir au même groupe ethnographique, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. »

«Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. »

Les peuples doivent savoir oublier les brutalités qui ont pu être à l’origine de leur rassemblement :

 

«Or l’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et que tous aient oublié bien des choses. »

 

«L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. »

renan

« 200 1 Nation Sur ce dernier point, Renan conteste la théorie, assez en vogue à son époque, des frontières naturelles.

Un développement de la Préface fait bien le point sur ce que comporte de refus et d'affirmation la conception renanienne de la nation : ..:Au-dessus de la langue, de la race, des frontières naturelles, de la géographie, nous plaçons le consente­ ment des populations, quels que soient leur langue, leur race, leur culte.

La Suisse est peut-être la nation d'Eu· rope la plus légitimement composée.

Or elle compte dans son sein trois ou quatre langues, deux ou trois religions et Dieu sait combien de races.

Une nation.

c'est pour nous une âme, un esprit, une famille spirituelle résultant, dans le passé, de souvenirs, de sacrifices, de gloires, souvent de deuils et de regrets communs; dans le présent du désir de continuer à vivre ensemble.

Ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue ou d'appartenir au même groupe ethnographique, c'est d'avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir.» A noter que si, pour Renan, la nation repose sur Je souvenir d'un passé commun, elle implique aussi une part d'oubli.

Les peuples doivent savoir oublier les brutalités qui ont pu être à J'origine de leur rassemble­ ment: ..: Or l'essence d'une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et que tous aient oublié bien des choses.

» ..: L'oubli, et je dirai même l'erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d'une nation, et c'est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger.

» L'importance qu'il accorde à la volonté de vivre ensem­ ble conduit Renan à affirmer que, dans les cas où uu. »

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