Devoir de Philosophie

La notion de liberté dans l'Antiquité - L'homme libre ne travaille pas

Publié le 20/03/2015

Extrait du document

activités non nécessaires est la véritable activité humaine (certes il ne faut pas entendre loisir au sens de temps vide qu'il convient de meubler par des activités fournies par d'autres). Pour un Grec (et nous le verrons encore pour Marx') c'est dans le loisir (grec scholé qui donne notre mot école, où on s'occupe de la pensée et non directement du travail) que se donne la pleine mesure de l'humanité. L'activité de loisir n'est pas oisiveté : sa forme la plus haute est précisément la théorie, la pensée contemplative, la vue précédée de ses formes préparatoires la pensée rationnelle, la dianoia.

La libération de l'esclave

« 6 LA LIBERTÉ mener, qui est la vie contemplative, celle dans laquelle l'intellect s'élève à son activité propre, la pensée.

La vie théorique est une vie dans laquelle l'homme se dépasse (elle est quasi divine, en elle, la liberté et la connaissance ne forment plus qu'un).

En fondant la vie véritablement humaine sur une connaissance intuitive de l'Être, Platon et Aristote n'ont donc pas rencontré le problème de la liberté, c'est-à-dire celui d'un être qui n'a pas de contact direct avec l'Être et rencontre donc le problème du sens de son existence, car il n'est pas certain d'avoir une fin en ce monde.

Ils ont bien vu la difficulté inhérente à la vie de l'homme qui n'a pas d'instincts au sens strict, dont la vie n'est pas dirigée par la nature, qui peut donc se comporter de façon démesurée et qui par ailleurs n'a pas à travailler, à «gagner sa vie».

Ils ont donc cherché à fonder la vie bonne sur une connaissance de l'Être et ont produit une science contemplative (sans rapport avec le travail et la production) permettant à la raison humaine de rejoindre l'Être dans sa forme la plus haute.

La véritable liberté humaine est pour eux la vue de l'intelligible ou la contemplation du Bien, la pensée de la pensée' en un être libéré définitivement de sa nature animale.

Nous devons reconnaître que nous ne comprenons plus cette vie théorétique, que nous n'y voyons pas la fin qui permettrait à notre insatisfaction d'êtres finis de disparaître et, qu'en même temps, nous n'admettons pas que la satisfaction vraiment humaine puisse être obtenue grâce au maintien d'êtres humains dans l'esclavage (même si cette situation d'esclave est vue comme « naturelle » ).

Il s'agit de comprendre notre incompréhension et notre révolte, ainsi seulement nous pourrons saisir notre propre concept de la liberté, qui n'est plus, pour nous, la vie du maître qui a des esclaves, qui n'est libre que parce que les autres ne le sont pas.

Une grille de lecture La.

lutte à mort Dans un passage célèbre Hegel nous fournit le moyen de comprendre pourquoi la liberté antique ne nous est plus directement compréhensible.

Nous sommes, pour nous-mêmes, une conscience, c'est-à-dire une capacité interne à la réflexion qui fait que, contrairement aux choses, nous 1.

Selon Aristote, Dieu, la forme pure, l'être achevé ne saurait avoir une activité transitive (agir ou produire) son acte ne peut être que la pensée qui se pense elle-même (Métaphysique, Livre À 9).

La vie véritablement humaine ne peut donc être que l'activité intellectuelle pure : vie théorétique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles