Le personnage de Bendemann Georges Kafka

pas ce qu’il paraît: sous des dehors respectables et indépendants, il est gravement dédoublé, frappé d’impuissance, marqué par l’incertitude et le doute. L’ami n'est rien d’autre que son double, la preuve de la scission qui s’est opérée en lui et qui entache toute sa vie d’imposture et de nullité. Ainsi, Georges Bendemann est seul en face de son père, ou plutôt en face de l’image démesurée du Père qu’tl voit soudain se dresser devant lui au moment décisif de son mariage. Par une circonstance fréquente dans les récits de Kafka, sa mère est morte, sa fiancée est aisément écartée du drame, car elle n’est pas encore entrée dans le cercle de famille, de sorte que Georges est seul avec lui-même, et avec le Père qu’il « porte en lui» (selon les propres tenues de Kafka dans son Journal).