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Peut-on considérer l'histoire tout à la fois comme un savoir indispensable et comme une science impossible ?

Publié le 25/03/2015

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histoire

Contre le relativisme

Si l'histoire est indispensable en tant que savoir, c'est aussi pour maintenir l'idée d'une vérité historique contre les tentatives récurrentes de relativisme ou

de révisionnisme. Certes, les historiens peuvent se tromper, mais l'idée d'un savoir semble indispensable pour donner son autorité à l'histoire et leur poids aux événements dont elle maintient la mémoire.

Conclusion

 

Il semble donc qu'il n'y ait pas d'incompatibilité, s'agissant de l'histoire, entre l'idée d'un savoir indispensable et celle d'une science impossible : l'his­toire est sans doute à la fois l'un et l'autre. Renouvelant toujours son exi­gence de vérité, elle est amenée à élaborer ses propres normes pour mieux défendre leur autorité et faire ressortir le caractère indispensable du savoir qu'elle propose.

histoire

« Introduction Si l'histoire fait officiellement partie des «sciences humaines» et si l'on reconnaît facilement que les historiens détiennent un savoir rigoureux, il faut cependant reconnaître que cette discipline n'est pas devenue une science au même titre que la physique.

Cela ne remet-il pas en cause son sérieux ? Ou ne doit-on pas maintenir au contraire que l'histoire peut être tout à la fois un savoir indispensable et une science impossible ? Nous verrons dans un premier temps quels sont les obstacles que l'his­ toire rencontre dans sa tentative de passage du savoir à la science; nous nous demanderons alors si l'impossibilité de la science ne remet pas en cause le savoir, pour mieux souligner que c'est cette impossibilité elle-même qui rend indispensable le savoir historique en tant que tel.

I.

Savoir ou science ? De la légende au savoir L'histoire s'est constituée en discipline distincte et autonome précisé­ ment par son exigence de vérité et de savoir vérifié : c'est ce qui la sépare radicalement du mythe et de la légende.

Une science positive ? Le passage du savoir à la science semble donc être un prolongement natu­ rel de ce premier pas de la fiction au savoir ; et cette ambition n'a pas man­ qué d'apparaître avec le courant positiviste, d'autant plus qu'émergeaient à cette époque l'économie et la sociologie, dont l'importance pour l'histoire allait devenir massive.

Expérience et prédiction : les limites de la visée scientifique Mais cette ambition semble démesurée tant que l'on conserve aux techno-sciences mathématisées comme la physique leur caractère de modèles absolus : il semble difficile de dégager de véritables lois de l'histoire, d'autant plus que l'on étudie des événements et non pas des phénomènes ; 68. »

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