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Pourquoi nous trompons nous

Publié le 13/09/2014

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I - LES TERMES DU SUJET  L'énoncé semble simple et sans ambiguïté. Il faut cependant donner à chaque terme toute sa signification. Le "pourquoi" peut renvoyer à une simple explication causale, mais aussi à une détermination de fins : n'y a-t-il pas des buts cachés à l'erreur ?  D'autre part, "se tromper" signifie évidemment faire erreur ; cependant il peut être intéressant de se référer à l'idée de "tromperie". La phrase peut en particulier signifier : pourquoi nous trompons-nous les uns les autres ?  II - ANALYSE DU PROBLEME  L'erreur est un fait, que l'on constate pour la regretter le plus souvent, et que l'on croit expliquer par la phrase :"l'erreur est humaine". Cependant, la nécessité d'une véritable explication se fait sentir si l'on constate que l'erreur peut parfois résister à la réfutation, et qu'elle est de toute façon aberrante si l'on part du postulat que nous désirons la vérité.  La question à traiter est donc : peut-on assigner des causes précises à l'erreur - ce qui permettrait de les prévenir et de les éviter, de ne pas subir passivement l'erreur ?  III - LES GRANDES LIGNES  Le désir de comprendre l'erreur renvoie au désir de l'éviter. Cette question est donc subordonnée à l'entreprise de construction d'une méthode, entreprise dont l'oeuvre de DESCARTES donne l'exemple par excellenc...

« nous désirons la vérité.  La question à traiter est donc : peut-on assigner des causes précises à l'erreur - ce qui permettrait de les prévenir et de les éviter, de ne pas subir passivement l'erreur ?  III - LES GRANDES LIGNES  Le désir de comprendre l'erreur renvoie au désir de l'éviter.

Cette question est donc subordonnée à l'entreprise de construction d'une méthode, entreprise dont l'oeuvre de DESCARTES donne l'exemple par excellence.  Cependant, l'analyse de l'erreur par DESCARTES laisse subsister la croyance selon laquelle les causes de l'erreur ne seraient que négatives, et relèveraient d'un défaut d'attention et de respect des règles de constitution de la vérité.

Or, il faut sans doute ajouter à cela des causes "positives" : n'est-il pas concevable que je puisse désirer me tromper ? Les motivations de l'erreur pouvant être trouvées du côté du désir, on devra alors, au moins pour une part, décrire le fait de se tromper soi-même comme une tromperie, un mensonge plus ou moins conscient, à l'image des mensonges et des ruses intéressés par lesquels nous nous trompons les uns les autres.

C'est là le mécanisme de ce que SARTRE nomme la "mauvaise foi". . »

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