Devoir de Philosophie

Quel rapport Nietzsche introduit-il entre la valeur et l'être ?

Publié le 22/03/2015

Extrait du document

nietzsche

Dès lors, quel est le rapport de l'homme et du monde ? Ce n'est pas celui de la connaissance de l'être, que celle-ci soit envisagée sous sa forme classique de la connaissance de Dieu ou sous celle de Hegel, qui cherche l'Esprit dans le déroulement du monde parce que « ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel «. L'homme ne fait qu'in­terpréter le monde, et son point de vue, qui n'est qu'une organisation de valeurs, est tout relatif : « Ce qui advient, c'est un groupe de phéno­mènes sélectionnés et rassemblés par un être qui interprète. «

nietzsche

« Qu'est-ce qui crée les valeurs ? C'est la volonté de puissance.

Celle-ci est l'acte de « se surmonter soi-même »dans l'acte d'inventer, de vou­ loir, de nier son état présent pour parvenir à l'état suivant, bref de se dépasser sans cesse, à l'image du devenir qui est la seule réalité du monde.

Dans cette volonté de dépassement perpétuel, c'est l'instinct de domination qui s'exprime.

La volonté de puissance organise le monde en valeurs pour parvenir à le connaître, c'est-à-dire à le domi­ ner.

Le concept d'être est donc une pure fiction élaborée dans un but de domination.

Dès lors, quel est le rapport de l'homme et du monde ? Ce n'est pas celui de la connaissance de l'être, que celle-ci soit envisagée sous sa forme classique de la connaissance de Dieu ou sous celle de Hegel, qui cherche ['Esprit dans le déroulement du monde parce que « ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel ».

L'homme ne fait qu'in­ terpréter le monde, et son point de vue, qui n'est qu'une organisation de valeurs, est tout relatif : « Ce qui advient, c'est un groupe de phéno­ mènes sélectionnés et rassemblés par un être qui interprète.

» La philosophie est donc la connaissance de ces forces à l'œuvre dans le monde et dans les hommes : devenir, volonté de puissance, fiction des valeurs, sens réel de la morale.

Elle est aussi l'adhésion à la réalité telle qu'elle est: c'est la figure de Zarathoustra.

Car la seule véritable connais­ sance, celle du défaut d'être des valeurs, est fondamentalement tra­ gique, désespérante.

L'homme qui affronte l'unique vérité du monde, qui reconnaît donc qu'il n'existe aucune vérité, ne trouve recours que dans l'art, cette fiction qui se connaît telle, et qui renonce ouvertement à la prétention au réel : « Nous avons l'art afin de ne pas mourir de la vérité.

» -212-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles