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En quel sens peut-on parler d'un art de la nature ?

Publié le 29/08/2014

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Parler d'un art de la nature revient donc à proposer une représentation finaliste de la nature. Mais la nature tend-elle vraiment vers des fins ? Ne fait-elle rien en vain ? Ou bien n'est-elle pas plutôt l'ordre précaire d'une rencontre aléatoire d'atomes ou de forces (mécanisme) ? Il n'est pas difficile de voir dans la thèse finaliste une personnification toute imaginaire de la réalité matérielle ; ou encore, de manière plus raison­nable, une simple manière de parler. En toute rigueur, il faudrait dire : tout se passe comme si... la nature ne faisait rien en vain. Le finalisme n'est qu'une manière humaine de comprendre la nature que la science contemporaine a définitivement dépassé.

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LECTURES

  Aristote, Physique.

  Platon, Timée.

 

  Spinoza, Éthique (appendice du livre I).

« 0 Corrigé (commentaire de texte) Question 1 Aristote commence par formuler sa thèse : les êtres naturels qui n'of­ frent pas un aspect agréable ont une beauté cachée qu'il est toujours donné à notre intelligence de découvrir.

Dans un deuxième temps (depuis « Et d'ailleurs » jusqu'à « animaux moins nobles »), il prouve que la répugnance vis-à-vis de certains animaux est absurde puisque la repré­ sentation artistique de ces mêmes animaux peut, elle, nous procurer du plaisir.

Ensuite (jusqu'à la fin du texte), il justifie sa thèse à proprement parler, en faisant appel à l'argument général que tout est beau dans la nature (idée qu'il faut entendre de la manière suivante : la nature est belle parce qu'elle est un tout).

Le beau, c'est l'ordre et l'harmonie, l'or­ ganisation elle-même.

Question 2 a.

La beauté de la nature n'apparaît qu'à ceux qui cherchent à la com­ prendre, à découvrir l'ordre caché des causes derrière les apparences sensibles.

C'est donc la science de la nature qui permet d'apprécier la beauté de son spectacle.

La véritable beauté de la nature n'est pas tant esthétique qu'intellectuelle.

Les philosophes sont, pour Aristote, des amoureux du savoir qui consacrent leur vie à la recherche des causes et qui sont donc particulièrement disposés à jouir des beautés natu­ relles.

b.

Si la répugnance vis-à-vis des laideurs naturelles ne fait qu'exprimer l'ignorance, il est normal que des enfants soient dégoûtés à la vue d'arai­ gnées, serpents, lombrics ...

Mais en avançant dans la vie, l'expérience et l'instruction doivent permettre de surmonter ces réactions dont la persistance représente alors un indice de puérilité, d'infantilisme.

c.

Chaque être vivant occupe une place particulière dans l'ordre général de la nature.

On pourrait dire aujourd'hui par exemple que cette place s'inscrit dans un équilibre écologique : les espèces entretiennent entre elles des rapports de prédation déterminés qui garantissent la préser­ vation de leur diversité.

Mais l'ordre d'ensemble de la nature apparaît aussi dans la comparaison des formes, du fonctionnement des organes d'une espèce à une autre.

Ces ressemblances (que la théorie de l'évo­ lution permet aujourd'hui d'expliquer) donnent le sentiment d'une unité. »

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