Qu'est-ce que la religion ?

« Di versité du conca t e Dieu La notion la plus élevée que la religion puisse atteindre est évidemment celle de Dieu.

Mais le concept de Dieu est plurivoque : il a de multiples sens.

ll désigne en tout cas ce qui nous est transcendant, ce qui nous dépasse et surpasse.

L'agnosticisme ne consiste pas à nier l'existence de Dieu ou des dieux, mais à dire que nous ne pouvons rien connaître d'eux.

Cette attitude est bien représen­ tée par le célèbre philosophe chinois Confucius.

L'épicurien Lucrèce ne niait pas l'existence des dieux, mais il les pensait sépa­ rés des hommes par une indif férence radicale, profonde et définitive ; en consé­ quence, il récusait comme absurdités les cultes et vénérati ons.

À l'indif férence devait répondre l'indifférence.

Le panthéisme affirme que Dieu n'est pas distinct de la totalité des choses et des personnes, Dieu est tout l'univers sans se distinguer de lui.

Comme l'univers est mouvant, changeant, en devenir, Dieu lui-même subit croissance et progrès.

L'ath éisme est une doctrine qui prétend savoir qu'il n'existe pas de Dieu.

Comme elle est dans l'impossibilité de prouver cette affirmation, elle se réduit à une croyance obstinée, à une foi.

L'athéisme se confond souvent avec l'anticlérica­ lisme et l'af firmation que le monde a pour origine le hasard.

Il existe deux sortes de théologi es: la rationnelle et la révélée.

La rationnelle remonte des effets aux causes, jusqu'à parvenir à un premier être nécess aire et parf ait.

La théologie révélée s'appuie sur des textes considérés comme divins: la Th ora, les Évangiles, le Coran ...

Comment choisir telle ou telle religion révélée ? La naissance décide hélas trop souvent de l'appa rtenance religieuse sous forme de contrainte sociale ou fami liale.

Que reste-t-il alors de la liberté religieuse ? À cette contrainte s'ajoute le plus souvent l'interdiction de lire d'autres textes que la > autorisée.

Les fidèles se contentent la plupart du temps d'une appartenance communau­ taire, et restent très ignorants de la théologie de leur religion.

Ne s'agit-il pas plutôt, dans ces cas-là, d'appartenance aveugle?. »